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Après le court métrage Diane Wellington et le long Poussières d’Amérique, et en parallèle de ses fictions (Michael Kohlhaas, Orpheline…), Arnaud des Pallières poursuit son anthologie documentaire sur l’Amérique vue à travers des images d’archives. Les plans proviennent ici du fonds privé Prelinger et c’est par le montage et de courtes phrases écrites à l’écran que le réalisateur donne vie à un semblant de récit. La première partie propose une méditation sur l’enfance et la mémoire, tandis que la deuxième se veut plus mélodramatique et fait apparaître un jeune américain fictif du vingtième siècle revenu dévasté de la guerre. Malgré l’austérité de son dispositif qui peut vite rebuter, ce film sait nous plonger dans un état hypnotique et donne la sensation que le passé de l’Amérique n’est qu’un songe irréel et lointain.