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L’idée de départ – une personne en remplace une autre et vit par procuration – est intéressante sur le papier. On pressent le thriller psychologique, le film d’atmosphère, avec une série de questions sur la notion d’identité, la fonction sociale... De la part de deux réalisateurs ayant travaillé sur des spectacles expérimentaux durant deux décennies, on s’attendait à mieux côté bizarreries. Las, cet étrange objet, d’une désespérante lenteur sous couvert de minimalisme, ne parvient pas à nous tenir en haleine ni même à nous intriguer. Au fur et à mesure que « l’action » se déroule, on se sent de plus en plus étrangers à l’histoire, de la;même manière qu’Helen semble déconnectée de sa propre vie. Et l’ennui s’installe. Durablement.
Toutes les critiques de Helen : autopsie d'une disparition
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le titre, à vrai dire, n’est pas l’autopsie d’une disparition mais plutôt la peinture d’une naissance. Dans un style contemplatif envoûtant, à la fois source d’angoisse doucereuse et de suspense mais aussi de poésie et de légèreté, les deux réalisateurs qui signent ici leur premier long métrage, traitent de l’absence, du souvenir, de l’identité. Un cheminement original et beau.
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Le sujet est l'absence d'identité d'Helen, son apparente apathie, sa transparence et sa capacité à remplacer quelqu'un d'impalpable. Le charme d'Helen, autopsie d'une disparition n'eût pas opéré sans ce choix (très cinématographique) d'une priorité donnée à des images dont on ne connaît pas la clé, d'une révélation différée d'explications sociales et psychologiques. Pourquoi Helen est-elle en si grande demande de cellule familiale ? Qu'est-ce qui la fait devenir une autre ? La réponse se mérite.
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Premier long-métrage de Joe Lawlor et Christine Molloy, Helen dévoile petit à petit ses intentions, mais aussi une actrice, Annie Townsend, dont le regard franc remplace, à lui-seul, tout dialogue. Portée par un scénario peu didactique mais chargé de psychologie, cette œuvre se découvre, s’apprécie et, une fois décantée, ouvre la voie à une réflexion propice aux trajets initiatiques.
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Très lent, aussi sobre et peu causant que son héroïne, le film multiplie les longs plans contemplatifs, voire hypnotiques. Les feuilles frémissent dans un parc, les policiers passent en file indienne comme des fantômes en uniforme, et Helen glisse, timide et éperdue, vers son mystère.