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Eté 85, Conte d’été, Call me by your name : il n’est pas rare que la période estivale soit celle du bourgeonnement des idylles charnels les plus intenses, et Foudre fait désormais partie de cette liste. 1900, un soleil brûlant frappe les massifs montagneux d’une vallée suisse où ne règne qu’un silence assourdissant. Cette quiétude, Elisabeth est sur le point de l’ébranler : envoyée au couvent à 12 ans, elle est forcée de revenir cinq ans plus tard dans la ferme familiale afin d’assumer son nouveau rôle d’aînée lorsque sa grande sœur Innocente, qualifiée d’enfant du diable par tout le village, décède mystérieusement. En essayant de déceler la vérité, Elisabeth se lie d'amitié avec trois jeunes hommes et une ferveur sexuelle prend alors contrôle de son corps. Et quoi de plus bruyant que le désir féminin qui s’éveille ? Malgré les regards inquisiteurs, une bouleversante amitié se met en place au sein du quatuor. En découlent des scènes d'une extrême sensualité où les corps assouvissent leur curiosité et s’apprivoisent avec tendresse. Sans jamais tomber dans une banale représentation des premiers émois, Foudre aborde de manière sensorielle et pudique la jouissance autant émotionnelle que sexuelle d’une jeune femme en construction. Dans une danse endiablée, la réalisatrice Carmen Jaquier tournoie autour de son actrice (Lilith Grasmug, d’une expressivité rare) et nous livre un coming of age onirique dont il est impossible de détourner les yeux. Saisissant.