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Ce premier long métrage d’une réalisatrice, actrice et assistante à ses heures, est aussi gonflé que réussi. Si la voix off du marin décédé dont Alice lit les états d’âme fait trop lourdement office de contrepoint et éparpille inutilement le propos, l’ensemble reste d’une force remarquable. Le désir et ses corollaires – la liberté, la séduction et les rapports de force – sont explorés avec tact et intelligence. À la fois concret et romanesque, le film joue habilement sur les contrastes visuels (la saleté de la salle des machines, le bleu de l’océan) et sonores (le bruit assourdissant en cale, l’omniprésence feutrée mais tenace des vagues et du vent). De tous ces contraires naît un magnifique portrait de femme, complexe et limpide, dessiné par Ariane Labed (la jeune désespérée d’"Une place sur la Terre", de Fabienne Godet), comédienne lumineuse et absolument splendide.
Toutes les critiques de Fidelio, l'odyssée d'Alice
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce pourrait n’être qu’un assemblage réussi. Il trouve une vibration intérieure, une tension à la fois fragile, sensuelle et d’une grande proximité grâce à la très remarquable présence de son interprète, Ariane Labed.
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Une odyssée singulière, physique où réalisme et rêverie s'entremêlent. Une cinéaste est née.
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Ce film réaliste, est un beau voyage qui donne des envies de grand large. Et qui ne baisse pas les yeux sur les aspects moins reluisants de la vie des gens de mer.
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Film beau et paradoxal, naviguant entre onirisme et romanesque, questionnant le désir comme la liberté, totalement transcendé par une actrice merveilleuse : Ariane Labed, en quête d'absolu, comme un soupir sur le désir des hommes.
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Un simple drame conjugal que Lucie Borleteau transforme en odyssée existentielle à la fois intimiste et épique, oscillant du secret des cabines à l’immensité du grand large.
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Le mélange d'observation réaliste et de romanesque rêveur fait le charme original de ce premier long-métrage de Lucie Borleteau. Un attachant portrait de femme dans un temps suspendu.
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Parfois maladroit, le film sonne pourtant juste dans sa description de l’ennui traversant le no man’s land que constitue un vieux rafiot.
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Un premier film d'une maîtrise bluffante. "Fidelio" décrit avec ce qu'il faut de romanesque le quotidien à bord, la vie en communauté et les rites des marins, mêlant habilement la trivialité des hommes au lyrisme du navire sur l'océan (beaux plans maritimes en Scope).
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Ce premier long-métrage, attachant et puissant, magnifiquement filmé en scope, distille l’envie de suivre le sillage de sa réalisatrice.
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La force du film, sa singularité, c’est son aspect documentaire, le fait qu’une équipe de cinéma s’est retrouvée sur un réel cargo naviguant en pleine mer. Cela confère une belle plus-value réaliste à l’imbroglio sentimental, assez littéraire, se tramant autour d’Alice, qui est à la fois le ciment et le piment dramatique de l’histoire. Le premier film abouti d’une cinéaste prometteuse.
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Pour son premier long-métrage, la réalisatrice dessine avec finesse le portrait d'une jeune femme libre, gracile garçonne embarquée volontaire au milieu de l'équipage entièrement masculin d'un vieux cargo rouillé, filmé ici comme un être vivant.
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La présence d'Ariane Labed, une véritable découverte vue dans "Une place sur Terre" (Fabienne Godet, 2013), est pour beaucoup dans la réussite de "Fidelio, l'odyssée d'Alice".
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Un film au charme fou, tourné sur un vrai cargo, avec un équipage aux nationalités disparates, et sur lequel prend le large un scénario d'une grande beauté.
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Une balade maritime indéniablement agréable, mais dont le souffle s’épuise un peu trop rapidement.
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Cette odyssée amoureuse au scénario ficelé selon les règles va avec une sensualité bien à elle – qui, à l’image de sa protagoniste, se donne pour ce qu’elle est : simple et évidente. Commune, en somme.