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Voilà dix-sept ans que l’on attendait un thriller français capable de rivaliser avec J’irai au paradis car l’enfer est ici, modèle du genre réalisé par Xavier Durringer. Si le deuxième long métrage d’Olivier Panchot ne suscite pas le même engouement, son charme entêtant, l’élégance de sa mise en scène, sa maîtrise de la violence et son sens du suspense comme de la tragédie n’en demeurent pas moins à marquer d’une pierre blanche. Pourtant, tout n’était pas joué d’avance, et il faut un petit temps d’adaptation pour que tous les fils du scénario aillent dans le même sens narratif et émotionnel.
Mais lorsque tout se met en place, littéralement harponnés, on s’abandonne à cette corrida de sentiments déchirés, on admire l’intensité des acteurs et on regarde les hommes pleurer.
Toutes les critiques de De Guerre Lasse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Représailles, rancœurs, secrets de famille, liens du sang, tous les ingrédients d’un western mafieux réussi sont ici réunis. Olivier Panchot signe un film noir à l’ambiance maîtrisée, avec la cité phocéenne comme témoin et le sens de la tragédie comme parrain.
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Après Sans moi, Panchot plante ses caméras dans le « Chicago français » pour un polar noir sur fond de tragédie familiale à la mode shakespearienne. Dans la lignée du cinéma tendu de James Gray (La nuit nous appartient), cette pépite, servie par un trio d’exception, s’impose comme une belle réussite du genre.
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Davantage une tragédie familiale qu’un polar de genre, De guerre lasse suscite l’intérêt par sa capacité à entremêler destins tragiques et grande Histoire dans un grand bain de sang qui n’épargne ni les corps, ni les âmes.
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Rare sont les polars français avec une telle intensité, De Guerre Lasse est un film poignant et intelligent que nous vous invitons à aller voir rapidement
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On est charmé par la sensualité de Sabrina Ouazani, trop longtemps cantonnée aux emplois de bonne copine, et on retrouve avec plaisir Tcheky Karyo, en parrain à la retraite contraint de reprendre les armes une dernière fois. Un remarquable travail sur le son souligne l'ambition de ce film qui ose allier réalisme et formalisme.
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Un film abrupt, violent, une très belle lumière, des seconds rôles épatants comme Tchéky Karyo et aux avant-postes, Jalil Lespert, encore impressionné de sa rencontre avec un autre personnage clef du film : Marseille.
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La réalisation caméra au poing confère encore plus de violence au film, qui s'impose comme un polar sombre et haletant sur fond de tragédie familiale, et duquel surgissent par ailleurs les fantômes de la guerre d'Algérie.
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Un thriller rugueux dont l'action se situe dans la cité phocéenne.
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Film pleinement ancré dans cette ville cosmopolite et chargée de mythologie qu’est Marseille, "De Guerre lasse" est une vraie réussite du genre, une pépite que l’on peut conseiller à son voisin de palier sans avoir peur de se tromper.
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Tout n’est pas réussi dans ce polar mâtiné de western ancré autour d’une communauté de pieds-noirs incapable de faire son deuil (une métaphore avouée des relations conflictuelles entre Paris et Alger). Mais le réalisateur, caméra au poing, réussit à trouver des solutions sonores pour ressusciter les traumas d’Alex, à happer la dureté de la ville, à faire éclater la violence par bribes sèches et à ménager un suspense fait de faux-semblants. Autant de choix qui hissent le film vers la tragédie grecque.
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Un casting au top qui porte une histoire familiale passionnante sur fond de guerre des gangs : voilà une nouvelle preuve que le cinéma français peut encore nous faire vibrer.
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De guerre lasse possède des qualités de mise en scène. Mais son scénario s’encombre inutilement de multiples intrigues, qui compliquent tout et trop. Néanmoins, la formidable prestation de Jalil Lespert (réalisateur d’Yves Saint Laurent avec Pierre Niney) fait regretter qu’il soit sous-employé dans le cinéma français.
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la fois western urbain et drame familial, De guerre lasse offre un rôle shakespearien à Jalil Lespert et nous permet de retrouver la jolie Sabrina Ouazani, repérée dans L’Esquive.
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Des clichés et des stéréotypes dans le scénario d'Olivier Panchot. Mais il en fait une tragédie à l'antique avec des personnages entiers (...).
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Polar sombre sur le milieu marseillais, le film d'Olivier Panchot accumule les poncifs du genre.
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L'histoire familiale, qui se veut une métaphore des relations tumultueuses entre la France et l'Algérie, tourne au psychodrame identitaire. La vraie bonne surprise de ce film, c'est Jalil Lespert en soldat perdu (...) qui parvient à donner à "De guerre lasse" une profondeur inattendue.
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De guerre lasse jongle avec les codes de la tragédie cher au film noir ce qui constitue à la fois sa force et sa faiblesse. On se sent en terrain connu devant les recettes à l’efficacité éprouvée de ce drame familial, mais on aurait aimé être davantage étonné…
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Servie par des comédiens ad hoc et des seconds couteaux impéccables, cette série B de belle facture aurait pu monter d'un cran.
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Casting parfait, mise en scène tendue, et, surtout, grande beauté formelle : on est pris.
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Un premier long métrage ambitieux, entre film noir et tragédie antique, malheureusement saturé d'intentions politiques, sociologiques et psychologiques.