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D’abord, un plan fixe à la Jacques Tati dans lequel un homme de la haute bourgeoisie brésilienne éteint une à une les lumières de sa maison (si vaste qu’il doit passer derrière le spectateur par un subtil jeu de hors-champ et de spatialisation du son), pour l’arpenter. L’enjeu de ce premier film est de réinventer cet espace à l’organisation absurde, métaphore d’un pays où cohabitent, dans une violence feutrée, domestiques et patrons. Une reconfiguration qui passe par la prise de conscience d’un fils de 17 ans pourri-gâté dans un Rio encore très clivé socialement. Une réconciliation est-elle possible ? Sans rien asséner, cette satire lucide à l’écrin stylisé et à l’humour doux-acide finit par bouleverser.
Toutes les critiques de Casa grande
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le sous-texte économique et social, la politique des quotas étudiants se mêlent avec finesse à son (au fils ndlr) passage à l'âge adulte. Felipe Barbosa a trouvé les bons maux pour le dire.
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Le film évolue sur une ligne sans cesse mouvante, dont la tendresse n’enferme jamais son enjeu de figuration sociale dans les rets d’une démonstration.
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La mise en scène allusive laisse affleurer les tensions et les désarrois sous une élégance presque nonchalante. La critique sociale est feutrée, mêlée à la sensualité et à la vulnérabilité de Jean.
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Sur fond d’initiation adolescente, une subtile satire d’une société raciste et inégalitaire.
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C’est par cette sérénité même, marque d’acceptation et d’ouverture face aux changements nécessaires à la vie d’un homme, que le film émeut.
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La critique sociale touche juste quand le réalisateur dépeint la complexité des relations entre maîtres et domestiques. Elle se révèle, hélas, lourdement démonstrative quand les dialogues deviennent un tract politique.
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Le film manque parfois d’une brutalité sociale que le réalisateur a peut-être voulu adoucir, ou du moins éloigner de cette autobiographie détournée.
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Un film langoureux sur une certaine jeunesse brésilienne qui frappe par sa justesse et sa lucidité.