Toutes les critiques de 143, rue du désert

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    C’est un café en apparence en plein désert du Sahara. Mais c’est aussi et surtout une femme, Malika, la patronne des lieux qui nourrit autant les cœurs que les âmes de ceux qui s’arrêtent le temps de quelques minutes ou de quelques heures. Les clients éphémères comme les réguliers. C’est ce petit théâtre de la vie que raconte Hassen Ferhani dans ce documentaire tout en finesse où sa réalisation accompagne le puzzle qui se reconstitue peu à peu sous nos yeux autour de ce personnage secret mais aussi de l’histoire contemporaine de l’Algérie qui se raconte au fil de ses visiteurs et de ce lieu, d’abord filmé comme en autarcie avant qu’on découvre qu’il est loin d’être isolé. 143, rue du désert devient alors un film sur la résistance possible contre la globalisation, sur un village d’Astérix miniature avec son unique habitante pas prête à baisser les armes. Une belle réussite.