Devenu récemment l'un des porte-parole de la campagne de Ségolène Royal, Jean-Louis Bianco préfère néanmoins oublier sa carrière nationale : « Si l'on me propose un poste de ministre en 2007 - si la gauche l'emporte, bien sûr - ma réponse sera plutôt non ». Entièrement consacré à sa région, les Alpes de Haute Provence, Jean-Louis Bianco a connu l'ascension et la chute. Diplômé de l'ENA en 1969, c'est encore un jeune ambitieux prêt à tout pour prendre les rênes du pouvoir. Son entrée au Conseil d'Etat, en 1971, est un petit début. Mais c'est François Mitterrand qui façonne le Bianco politicien. Secrétaire général de la Présidence de la République pendant neuf ans, il apprend les coulisses du pouvoir et se dote d'un solide carnet d'adresses. La réélection de François Mitterrand est une chance. Pourtant, Jean-Louis Bianco se lasse. Ministre par deux fois, il ne tarde pas à découvrir la région PACA et se passionne pour les affaires locales. La décennie 90 le voit asseoir son pouvoir dans le sud. Pour finalement oublier Paris. Lorsque Lionel Jospin devient Premier ministre, en 1997, Jean-Louis Bianco est écarté du PS et se voit refuser une entrée au gouvernement. Aujourd'hui député et président du conseil général des Alpes de Haute Provence, il préfère défendre les emplois locaux que résoudre le problème du chômage en France. Trouver un budget pour les autoroutes de son département plutôt que de défendre le service public. Un pouvoir local sûr qu'un pouvoir national fragile. Pendant la campagne présidentielle de 2007, il co-dirige la campagne de Ségolène Royal avec François Rebsamen. Si la candidate l'avait emporté, il aurait pu être Premier ministre. Après la défaite de la présidentielle, il a fort à faire pour conserver sa circonscription des Alpes de Haute Provence. Soutenue par Royal il l'emporte au second tour avec 52, 32 % des voix.Point fort : Une longue expérience politique Point faible: Peu de popularité Parcours politique 1969, Diplômé de l'Ecole nationale d'administration 1971, Entrée au sein du Conseil d'Etat. Il devient conseiller d'Etat en 1994 1981, Membre du cabinet de l'Elysée 1982-1991, Secrétaire général de la Présidence de la République 1991-1992, Ministre des affaires sociales et de l'intégration 1992-1993, Ministre de l'équipement, du logement et des transports 1992-1997, Conseiller régional de Provence Alpes Côte d'azur 1994-1998, Conseiller général des Alpes de Haute Provence 1995-2001, Maire de Digne-les-Bains 1997-2007, Député des Alpes de Haute Provence 1998-2009, Président du Conseil général des Alpes de Haute Provence
Nom de naissance | Bianco |
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