Promu capitaine de l'Olympique de Marseille, Habib Beye est en passe de prendre une nouvelle dimension. C'est une belle revanche pour le Sénégalais qui a vécu des moments difficiles depuis son arrivée sur la Canebière. Devenu l'un des joueurs préférés du public marseillais, Beye reste pourtant un admirateur du PSG, l'ennemi juré. Et pour cause. Beye est natif de Suresnes en Ile de France, et c'est au sein du club francilien qu'il fait ses premières armes. Mais cantonné en équipe réserve, il part avec Claude Le Roy à Strasbourg pendant l'été 1998. Sous la houlette de Jacky Duguépéroux, il est régulièrement utilisé en Ligue, terminant sa première saison avec 23 apparitions. Titulaire indiscutable à partir de l'exercice suivant, Beye démontre sa capacité à jouer soit latéral droit, où sa défense rugueuse et ses rushs offensifs font merveille, soit dans l'axe de la défense où il fait valoir son excellent jeu de tête. Pilier de l'équipe alsacienne, il est de la victoire en Coupe de France en 2001. Joie ternie par une relégation en Ligue 2. Fidèle à la Meinau, Habib aide le club à retrouver l'élite en un an. C'est à cette époque qu'il choisit de représenter le Sénégal, et intègre le groupe des Lions de la Teranga pendant les éliminatoires pour la Coupe du Monde 2002. C'est en 2004 qu'il rejoint l'OM sur les désirs d'Alain Perrin. Pitoyable lors de sa première apparition sous le maillot olympien, les débuts sont difficiles. Royal en Coupe de l'UEFA, où le club atteint la finale mais doit s'incliner face à Valence (2-0), Beye gagne peu à peu ses galons de titulaire. Il confirme en 2004/2005 et est même élu meilleur joueur de la saison par les internautes du site Om.net. 2005/2006 est plus délicat. Alors que la confiance des dirigeants s'est quelque peu évanouie, Beye effectue malgré tout une saison honorable. Sa ténacité est récompensée par le brassard de capitaine suite au départ de Fabien Barthez. Maître du couloir droit de la défense olympienne, il est pour beaucoup dans le retour du club sudiste sur les hauteurs du classement de Ligue 1.
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