Le maire de la ville court-circuite ses concurrents : Lille, Paris, Bordeaux et Nice étaient aussi en lice.
Un festival de Cannes 100% séries prévu en 2018
Le maire de la ville court-circuite ses concurrents : Lille, Paris, Bordeaux et Nice étaient aussi en lice.
Canal + a annoncé son envie de soutenir le premier festival de Cannes consacré aux séries, dont la première édition est prévue en 2018. Ce n'est pas vraiment une surprise, puisque le groupe est partenaire de l'événement ciné organisé chaque année en mai. Pourtant, cette annonce fait du bruit...
"Le Groupe Canal+ se réjouit de ce partenariat et de sa collaboration avec la ville de Cannes, qu’il accompagne déjà depuis plus de 30 ans dans le domaine du cinéma autour du Festival de Cannes, a détaillé Maxime Saada, à la tête de la chaîne. Avec ce nouveau partenariat, le Groupe conforte sa position comme acteur majeur de la création audiovisuelle française et européenne tout en contribuant à son rayonnement." David Lisnard, le maire de la ville du sud de la France est lui aussi ravi : "Cannes renforce pour sa part sa vocation à devenir le carrefour mondial des professionnels de la création, de la diffusion et du partage des contenus culturels, notamment audiovisuels."
Et l'avis du ministère de la Culture ?
La décision du maire de Cannes court-circuiteen fait la concertation confiée au CNC à propos d’un festival international des séries situé en France, pour lequel la ville était en concurrence avec Paris, Lille, Bordeaux et Nice. Ce projet avait été proposé en avril dernier à Fleur Pellerin, et la nouvelle ministre de la Culture, Audrey Azouley, a pris le relais sur ce dossier. Le 11 janvier, cette concertation avait mis en avant les candidatures de Lille et de Paris, considérant que le dossier cannois “comporte des lacunes au plan éditorial au regard des deux dossiers de candidatures précités”, et que ceux de Bordeaux et Nice “ne présentent pas un degré de maturité suffisant pour monter un tel événement dès 2018”.
Avant même de connaître le résultat, le maire de Cannes a cependant fait savoir qu’il comptait aller au bout de son projet. "J'espère qu'on aura le label et la validation du ministère de la Culture, mais quoi qu'il arrive, on fera ce festival. Les enjeux sociaux sont trop importants pour la ville, en termes d'emploi, pour ne pas mettre en œuvre cette idée qu'on a eue, justifiait-il à l’AFP. Il précisait au passage que son organisation “sera confiée à une structure associative et il durera de sept à dix jours, avec une sélection indépendante qui permettra d'offrir une vitrine à la création française et européenne, un forum de production, des résidences d'artistes, une partie numérique, des projections grand public…”. Enfin, il évoquait un rapprochement entre cet événement et les marchés internationaux des contenus audiovisuels Mipcom et MIPTV, qui sont organisés par Reed et se déroulent tous les ans à Cannes. “La partie marché confiée à Reed (...) sera pendant quatre jours le MIPTV que nous organisons déjà à cette période de l'année. Le festival sera adossé à ce marché, c'est un élément essentiel de la réussite.”
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