The Mandalorian : critique The Passenger
Disney Plus

Le show Disney+ retombe (déjà) dans ses travers.

Après un season première enthousiasmant, marqué par la présence essentielle de Timothy Olyphant, The Mandalorian nous replonge dans l’ennui. Le deuxième épisode de la saison 2, ou chapitre 10 selon la dénomination officielle, intitulé "The Passenger", représente tout ce qui ne va pas dans la série dérivée de Star Wars. Toujours basé sur une narration ultra-linéaire, le show Disney Plus propose un enchainement de missions qui ressemble souvent à un scénario de jeu vidéo. Or, sans intrigues subsidiaires, l’histoire principale se doit d’être forte, sous peine de devenir pénible à suivre. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé dans cet épisode.   

Alors que Jon Favreau réalisait lui-même "The Marshal", le palpitant premier épisode de la saison, on pouvait espérer que Peyton Reed, le metteur en scène des deux Ant-Man, nous en mette aussi plein la vue. Erreur. "Le Passager" est un chapitre totalement mineur, un énième détour sans intérêt dans la quête de Mando, dont on ne retiendra pas grand chose. Si ce n’est la scène finale avec l’araignée géante, et ses petits, inspirée de croquis non utilisés de Ralph McQuarrie pour L’Empire contre-attaque mais déjà vue dans Star Wars Rebels. Ah, on a aussi croisés une patrouille de X-wing de la Nouvelle République. Une dose de fan service qui ne saurait masquer les faiblesses de l’épisode. 

Araignée blanche : dessin de Ralph McQuarrie
Ralph McQuarrie

Pendant 40 mn, on suit donc Mando jouant le taxi pour une femme crapaud qui promet de l’aider dans sa recherche d’autres Mandaloriens en échange de son transport jusqu’à une lune nommée Trask où elle doit retrouver son mari pour féconder ses oeufs. Leur voyage est donc perturbé par deux chasseurs X-wing souhaitant contrôler le Razor Crest, obligeant le chasseur de primes à se réfugier sur une planète. Pendant qu’il répare le vaisseau, dame grenouille, se croyant en thalasso, trouve un jaccuzi au fond d’une grotte où Baby Yoda finira par réveiller une colonie d’araignées blanches. Une petite frousse qui souffre de la comparaison avec l’impressionnant Dragon Krayt de la semaine dernière. 

Ce n’est pas la première fois que The Mandalorian fait un détour dispensable (la saison 1 en était truffée), mais cette étape a le malheur d’intervenir après un des tous meilleurs épisode de la série, ce qui alimente notre frustration de spectateur. Et ce n’est pas le running gag sur la gourmandise de Baby Yoda, dont la seule Force réside dans ce début de saison 2 à être extrêmement mignon, qui suffira à rattraper le coup. On attend désormais la semaine prochaine pour savoir si le show est prêt à passer vraiment à la vitesse supérieure. Et nous en dire plus sur Boba Fett, teasé à la fin du premier épisode et totalement absent du deuxième.  

Une série sur Boba Fett et la saison 3 de The Mandalorian bientôt en tournage ?