Entièrement dévolu à Jimmy McGill et Mike Ehrmantraut, trop rare depuis le début de la saison 2, « Amarillo », troisième épisode de la saison 2 de Better Call Saul, met la barre encore plus haute. Review (spoilers).
Review de l'épisode 3 de la deuxième saison de la série Better Call Saul, « Amarillo ». Attention aux spoilers.
Jimmy McGill défend désormais les droits des résidents des maisons de retraite pour le compte d'un cabinet prestigieux, tout en continuant à recourir à ses magouilles habituelles pour obtenir des résultats. Ça n'a pas échappé à son frère Chuck qui le prend en défaut en plein meeting, et à Kim Wexler qui se montre soudainement plus distante. Pour préserver la confiance qu'elle lui porte (c'est la seule qui semble encore capable d'empêcher Jimmy de franchir la ligne jaune), il doit rapidement trouver une parade pour alerter, à la régulière, les personnes âgées victimes de Sandpiper...
Après visionnage, « Amarillo » apparaît, pour l'instant, comme l'épisode le plus abouti de cette deuxième saison de Better Call Saul, en donnant toute la profondeur nécessaire à ses héros tragiques, Jimmy Mc Gill et ...Mike Ehrmantraut, le porte-flingue au cœur tendre. La saison dernière, Better Call Saul a montré qu'elle n'était pas que le spin-off de Breaking Bad, en gardant quand même des traces distinctes de la filiation avec la série-mère (Raymond Cruz, alias Tuco Salamanca avait même servi de guest pour appâter les fidèles des exploits de Walter White). Désormais, le show a trouvé son propre chemin : les références sont plus discrètes, coulées dans le scénario sans avoir l'air de faire du fan service et l'évolution de ses héros est plus naturelle. « Amarillo » en est l'exemple manifeste. Lorsque Jimmy cherche à attirer l'attention des résidents de Sandpiper, il imagine une technique bien connue pour avoir fait la renommée du personnage de Saul Goodman. Pétri de contradictions et d'hésitations, Jimmy joue gros : la scène où il se morfond devant son téléphone et ce qui va suivre en est remarquable. Et « Amarillo » reste constant lorsqu'il élargit le récit à Mike Ehrmantraut (Jonathan Banks) qui n'est plus seulement un faire-valoir (légère déception des débuts de la saison 2 qui lui ont remis le pied à l'étrier), mais retrouve la profondeur des meilleurs épisodes de la saison 1 qui jetaient un regard tendre et bouleversant sur cet ancien flic portant la responsabilité de la mort de son fils et veillant depuis sur sa famille. Là aussi, Mike se montre à deux doigts d'embrasser le destin du personnage que l'on a connu dans Breaking Bad. Quant à Jimmy, malgré les efforts déployés, il en est toujours à faire usage de méthodes discutables pour arriver à ses fins. Pas sûr qu'il ait une deuxième chance.
En France, un nouvel épisode de Better Call Saul est diffusé chaque mardi sur Netflix.
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