La semaine dernière, à Hollywood, lors d'un hommage à Emma Thompson (qui incarne P.L. Travers, l'auteure de Mary Poppins, dans le film Dans l'ombre de Mary, la nouvelle production des studios Disney), la grande Meryl Streep a surpris son monde en montant sur scène et en matraquant pendant un discours de dix minutes que Walt Disney était un "bigot sexite" et qu'il avait soutenu "un lobby professionnel antisémite" dans les années 30.Si Walt Disney, fondateur de l'empire de la souris aux grandes oreilles, est mort en 1966, les studios qui portent son nom n'ont pas tardé à réagir à ces déclarations par l'intermédiaire du Musée Familial de Walt Disney, situé à San Francisco.Concernant les attaques à propos de la misogynie éventuelle du producteur : "Walt Disney a fait des femmes l’épine dorsale de la main-d’œuvre américaine", les incluant même dans "son programme de formation d’animation studio". Une "défense" qui va à l'encontre des déclarations de Meryl Streep qui avait lu lors de la fameuse soirée hollywoodienne une lettre datant de 1933 dans laquelle Walt Disney avait répondu à une jeune femme souhaitant travailler au studio : "Les femmes ne participent pas au travail créatif en lien avec la préparation des cartoons pour le cinéma, puisque cette tâche est entièrement réalisée par de jeunes hommes."A propos des accusations d'antisémitisme, le Musée met également les points sur les i : "Walt Disney employait de nombreuses personnes d’origine juive, tels que Joe Grant, Marty Sklar, Ed Salomon, Richard et Robert Sherman et tant d’autres, qui ont tous occupé des postes importants au sein de la compagnie Disney."Ou comment balayer d'un revers de la main les accusations de l'actrice aux trois Oscars.On attend impatiemment la réaction de Meryl Streep.
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