PHOTOS - Emmanuelle Béart, de Manon à Blondie, ses différents visages

PHOTOS - Emmanuelle Béart, de Manon à Blondie, ses différents visages

Emmanuelle Béart en 1990 dans "La Belle Noiseuse"

Emmanuelle Béart en 2002 dans "8 Femmes"

Emmanuelle Béart en 1994 dans "L'Enfer"

Emmanuelle Béart en 2006 dans "Disco"

Emmanuelle Béart en 2012 dans "Bye Bye Blondie"

Emmanuelle Béart en 2004 dans "Nathalie"

Emmanuelle Béart en 1989 dans "Les Enfants du Désordre"

Emmanuelle Béart en 1991 dans "J'embrasse pas"

Emmanuelle Béart en 1986 dans "Manon des Sources"

<strong>Emmanuelle Béart</strong>. Deux mots qui suffisent à troubler n'importe quel spectateur. A 48 ans, et en plus de trente ans de carrière, <strong>Emmanuelle Béart aura tout joué, tout tenté, en véritable femme-caméléon elle se sera transformée</strong>, à tous les niveaux, allant même jusqu'au point de non-retour. Actrice de l'absolu, <strong>elle s'abandonne dans chaque rôle comme si c'était le dernier</strong>, à l'image des hommes qu'elle aime comme s'ils étaient les ultimes amours de sa vie.Adolescente devant la caméra de <strong>Claude Berri</strong>, on l'a connue jeune femme devant celle de <strong>Jacques Rivette</strong>, et incandescente pour André Téchiné. Aujourd'hui, Emmanuelle remet tout sur la table et prend l'un des plus gros risques de sa carrière déjà phénoménale : tourner une histoire d'amour saphique avec <strong>Béatrice Dalle</strong>, devant la caméra de la sulfureuse <strong>Virginie Despentes</strong>. A l'occasion de la sortie de Bye Bye Blondie, en salles le 21 mars, nous vous proposons de revenir en photos sur les différents looks et les différentes périodes de l'un des plus beaux joyaux du cinéma français. <strong>Manon des Sources (1986), de Claude Berri</strong> - Emmanuelle a 22 ans lorsqu'elle est recrutée par <strong>Claude Berri</strong> pour camper la fille de Jean de Florette. Elle sort tout juste de <em>Premiers Désirs</em>, un film érotique au style onirique signé <strong>David Hamilton</strong>, et d'une nomination au César du meilleur espoir grâce à <em>Un amour interdit</em>. Avec Manon, elle remporte le César du meilleur second rôle féminin, mais surtout, <strong>elle laisse exploser sa beauté sauvage, naturelle et intense. Une star est née.</strong> <strong>Les Enfants du Désordre (1989), de Yannick Bellon</strong> - Emmanuelle passe jusqu'ici pour la petite fille modèle, l'amoureuse des Français. Il faut dire que sa relation romantique et médiatique avec <strong>Daniel Auteuil</strong> (qui durera dix ans et donnera naissance à Nelly, en 1992) n'aide pas à la faire sortir de cette image sage et lisse. Aussi décide-t-elle de <strong>briser cette idée fabriquée en incarnant Marie, une jeune détenue abîmée qui cherche à se réinsérer par le théâtre</strong>. Pour ce rôle, Emmanuelle se teint les cheveux et s'enlaidit. Essai à moitié convaincant, elle est toujours aussi belle. <strong>La Belle Noiseuse (1991), de Jacques Rivette</strong> - Emmanuelle prend une fois encore <strong>un risque en acceptant de jouer intégralement nue</strong> dans un film qui durera quatre heures et dont elle sera presque de tous les plans. La caméra naturaliste de Rivette filme ce corps déjà familier avec une franchise et une honnêteté à couper le souffle. Emmanuelle prouve avec ce rôle qu'une actrice n'est pas qu'un visage et des expressions mécaniques, mais un corps tout entier qui ressent et vit à chaque image. <strong>J'embrasse pas (1991), d'André Téchiné</strong> - Pour son premier tournage avec Téchiné, Emmanuelle va encore plus loin. <strong>En acceptant le rôle d'Ingrid, une jeune prostituée mal dans sa peau</strong>, la star - qui arbore pour l'occasion un carré noir à la <strong>Louise Brooks</strong> - devient le symbole de cette plongée dans l'univers glauque et dangereux de la prostitution parisienne. Un changement de look hallucinant pour une prestation qui fera date. <strong><em>L'Enfer</em> (1994), de Claude Chabrol</strong> - Après un rôle de détenue, de modèle de nu, et de prostituée, <strong>Claude Chabrol</strong> fait d'Emmanuelle Béart <strong>la femme idéal, vénérée et fantasmée par tous les hommes</strong>. En s'octroyant ce scénario non filmé de <strong>Henri-Georges Clouzot</strong>, Chabrol place Béart telle une icône, une femme parfaite et intouchable, cible de toutes les perversités masculines dans l'esprit paranoïaque de son mari jaloux. <strong>Emmanuelle, en objet subjectif de toutes les convoitises, n'a jamais été aussi solaire</strong>. <strong><em>Mission Impossible</em> (1996), de Brian de Palma</strong> - Séparée de <strong>Daniel Auteuil</strong> (elle sort alors avec le compositeur David Moreau, demi-frère de Patrick Bruel avec qui elle aura un fils, Yohann) et <strong>avec une paire de lèvres toutes neuves</strong>, Emmanuelle traverse l'Atlantique pour jouer devant la caméra du grand <strong>Brian de Palma</strong> et rouler des pelles à la star mondiale <strong>Tom Cruise</strong> (d'où sans doute la nouvelle bouche). Belle, élégante, sexy sans être vulgaire, <strong>Emmanuelle remplit parfaitement le cahier des charges de la Française dans un film hollywoodien</strong>, qui ne peut être qu'une traître. <strong><em>8 Femmes</em> (2002), de François Ozon</strong> - Entourée de toutes les stars féminines du cinéma français, Emmanuelle, qui vit alors avec le producteur Vincent Meyer (qui se suicidera l'année suivante en plein Festival de Cannes), rejoint ce casting haut de gamme dans le rôle de la soubrette. <strong>Outre l'image érotique de ce personnage dans l'inconscient collectif</strong>, nous retiendrons autant sa blondeur lumineuse que son interprétation décalée de <em>A pile ou face</em>, le tube eighties de Corynne Charby. <strong><em>Nathalie</em> (2004), d'Anne Fontaine</strong> - Emmanuelle n'a pas souvent tourné avec des femmes, mais elle aurait dû. <strong>Anne Fontaine</strong> la filme comme <strong>un objet de convoitise rare</strong> dans ce film qui voit <strong>Fanny Ardant</strong> lui proposer une somme d'argent pour séduire son mari et lui raconter en détails leurs rencontres. Sexy, sauvage, inaccessible, <strong>Emmanuelle Béart passe de femme parfaite à fantasme ultime</strong>. <strong>Disco (2006), de Fabien Onteniente</strong> - La star aurait difficilement pu tomber plus bas. Un film au ras des pâquerettes, pas drôle, moche, mal joué et mal filmé. Même la Béart ressemble à Madame Tout le Monde dans son body mal taillé. <strong>Une catastrophe cinématographique à vite oublier</strong> pour l'ex-fiancée des spectateurs français, qui, heureusement, saura s'en relever. <strong><em>Bye Bye Blondie</em> (2012), de Virginie Despentes</strong> - Séparée de son amoureux <strong>Michaël Cohen</strong> (avec qui elle a adopté Surifel, un jeune enfant éthiopien), Emmanuelle se lance dans <strong>cette histoire d'amour entre deux femmes, filmée comme un coup de poing dans la gueule et avec une odeur de fin de soirée trash</strong>. Loin du glamour des pages glacées des magazines, Emmanuelle Béart prouve qu'elle sait toujours se remettre en cause, prendre des risques, et ne jamais se reposer sur ses acquis. Comme les grandes actrices. En salles le 21 mars. M.L.

Emmanuelle Béart en 1996 dans "Mission Impossible"

Emmanuelle Béart à Deauville, en 2006

Emmanuelle Béart à Berlin, en 2007

Emmanuelle Béart à Venise, en 2008

Emmanuelle Béart à Cannes, en 2008

Emmanuelle Béart, toujours à Cannes, en 2010

Emmanuelle Béart à Cannes, en 2010

Emmanuelle Béart à Deauville, en 2010

Emmanuelle Béart à Paris, en 2011

Emmanuelle Béart à Paris, en 2005