Jacques Rivette est un réalisateur français de la nouvelle vague. On lui doit notamment les films Céline et Julie vont en bateau et La Belle Noiseuse.
Né à Rouen le 1er mars 1928, il débarque à Paris à l'age de 21 ans. Fréquentant la Cinémathèque française, il y fait la connaissance de Truffaut, Godard et Rohmer avec lesquels il fonde, en 1950, La Gazette du cinéma, une revue qui ne dépasse pas le cinquième numéro.
Ses débuts
Jacques Rivette commence sa carrière de critique aux Cahiers du cinéma en 1953 et, de 1963 à 1965, en assume la rédaction en chef. Il collabore aussi au périodique Arts. Il est également assistant de Becker et Renoir, auquel il consacre, en 1966, trois émissions de la série Cinéastes de notre temps, sous le titre : Jean Renoir, le patron.
Figure de la nouvelle vague
Après quelques essais de débutant, il réalise en 1956 Le Coup du berger, le court métrage qui le fait remarquer, sur un scénario de Claude Chabrol et Charles Bitsch. Le réalisateur commence en 1958 le tournage de son premier long métrage, Paris nous appartient (1961). Dès ses débuts, on considère l'auteur comme l'un des chefs de file de la Nouvelle Vague.
En 1966, Rivette met en images La Religieuse, d'après le roman de Diderot. La censure française interdit l’œuvre provisoirement. Dans ses deux films suivants, L'Amour fou (1967) et Out One qui existe en deux versions, Out One : Noli me tangere, d'une durée de 12 h 40, présenté une unique fois en octobre 1971 à la Maison de la culture du Havre en copie de travail, et Out One : Spectre, réduit à 4 h 15 et exploité en salles en 1974, Rivette pousse à l'extrême ses recherches sur l'expression, l'improvisation, le mélange document brut et fiction.
Avec Céline et Julie vont en bateau (1974), le réalisateur s'oriente vers un cinéma plus ouvertement fantastique, puis revient au thème du complot avec Merry-Go-Round (1977). La veine semble toutefois épuisée et le film n'est pas convaincant.
Retour au réalisme
Nous notons, dans Le Pont du Nord (1981), le retour à un certain réalisme. Après le court métrage Paris s'en va (1982), L'Amour par terre (1984) marque un désir d'épuration. L'année suivante, il signe un Hurlevent d'après le roman d'Emily Brontë mais que l'on ne saurait comparer aux adaptations de Wyler ou de Buñuel, tant le parti pris de non-romantisme.
Fin de carrière
Après La Bande des quatre (1988), son film La belle noiseuse (1990) propulse Emmanuelle Beart au rang de star. Il fait de Sandrine Bonnaire sa Jeanne d'Arc dans Jeanne la Pucelle (1994) puis s'essaie à la comédie musicale avec Haut, bas, fragile (1995).
Jacques Rivette réalise quatre longs-métrages dans les années 2000 : Va savoir (2001), Histoire de Marie et Julien (2003), Ne touchez pas la hache (2007) et 36 vues du pic Saint-Loup (2009) qui conclue sa longue carrière.
Décès
Le cinéaste décède le 29 janvier 2016 de causes naturelles. Ils avait 87 ans.