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Comme Jennifer Aniston, l'actrice s'est fendue d'une longue tribune mise au point.

C'est la dernière mode chez les stars : régler ses comptes avec la société en publiant une tribune sur le Huffington Post.

Après Jennifer Aniston, qui avait pris la parole pour dénoncer le fait que les femmes - célèbres et anonymes - soient constamment jugées sur leur physique, c'est au tour de Renée Zellweger d'écrire sa lettre ouverte.

Le coup de gueule de Jennifer Aniston

L'héroïne du Journal de Bridget Jones, qui n'intéresse les médias que pour les opérations de chirurgie esthétique que semble subir régulièrement son visage, s'insurge aussi contre le diktat de l'apparence parfaite. Mais elle en profite surtout pour démentir les rumeurs. Non, elle n'est pas accro au bistouri.

"Je n'écris pas aujourd'hui car j'ai été humiliée publiquement ou parce que la qualité de mon travail a été remise en question par un critique qui pense que mon apparence idéale est celle d'un personnage que j'ai joué il y a 16 ans et auquel je ne ressemble plus (...) Je n'écris pas car je crois que c'est une liberté individuelle de prendre des décisions à propos de son corps peu importe les raisons sans subir de jugement. J'écris car, pour me rendre justice, je dois m'exprimer à propos de certaines vérités de ma vie, et parce que voir les allégations des tabloïds se transmuter de spéculations à vérités est profondément troublant. L'histoire de ma chirurgie des paupières selon les tabloïds n'est pas importante en soi, mais c'est devenu le catalyseur de la présence de mon nom dans d'autres histoires à propos de femmes qui succombent à la pression de vieillir d'une certaine manière, d'avoir une certaine apparence. Selon moi, que ces spéculations de tabloïds soient devenues un sujet d'information mainstream est important", estime l'actrice de 47 ans.

Qui l'affirme noir sur blanc : "Non pas que cela regarde qui que ce soit, mais je n'ai pas pris la décision de modifier mon visage et d'avoir une chirurgie des paupières. Ce fait n'a aucune importance pour qui que ce soit, mais que cette seule possibilité soit discutée par des journalistes respectés et soit devenue un sujet de conversation à part entière est une illustration déconcertante de la confusion entre l'information et l'entertainement et de la fixette de notre société sur l'apparence physique".

La tribune de Renée Zellweger

Dans sa tribune intitulée "We can do better", Renée Zellweger s'interroge sur le poids que les critiques et rumeurs basées sur l'apparence physique peuvent avoir : "Trop maigre, trop grosse, vieillissante, plus jolie en brune, cellulite sur les cuisses, scandale du lifting, en train de devenir chauve, gros ventre ou baby bump ? Les titres insistent sur ce genre de variables pour déterminer la valeur d'une personne, et pour servir de paramètres à cette marge très étroite dans laquelle chacun d'entre nous doit se situer pour être considéré comme socialement acceptable et professionnellement valable, et éviter d'être douloureusement ridicule. Le message qui en résulte est problématique pour les jeunes générations et les esprits impressionnables et génère incontestablement de nombreux problèmes de conformité, de préjugés, d'égalité, de confiance en soi, de harcèlement et de santé".