Quatre courts-métrage inédits ont été diffusés, ainsi qu’un message très drôle d’Hayao Miyazaki.
A Cannes, l’évènement du jour ne se situe pas toujours dans la compétition officielle. Et ce lundi, ce qu’il ne fallait pas manquer sur la Croisette c’était clairement la Palme d’or d’honneur remise au Studio Ghibli. Une cérémonie doublement historique. Ce prix n’avait jamais été remis à un collectif par le Festival. Et en prime le public du Grand Théâtre Lumière a pu découvrir des courts-métrages inédits du Studio, normalement seulement visibles au Japon dans le Musée Ghibli (on en reparle plus bas).
Après avoir expliqué qu’il cherchait à organiser cette célébration de Ghibli depuis plusieurs années, Thierry Frémaux a présenté un montage de 10 minutes sur les plus grands films du studio (Porco Rosso, Le Tombeau des lucioles, Princesse Mononoke, Le Vent se lève, Mon voisin Totoro…), puis un message vidéo enregistré par Hayao Miyazaki et le producteur Toshio Suzuki. Une séquence très drôle où Miyazaki a fait mine de se moquer de l’évènement, assurant qu’il ne voulait pas que les courts soient montrés en festival et souhaitant bon courage à son fils, venu recevoir le prix à sa place.
Juan Antonio Bayona, membre du jury de Greta Gerwig, est monté sur scène pour dire tout son amour pour les films Ghibli et remettre la Palme d’or d’honneur à Gorō Miyazaki, qui a le même humour que son père :
"La Palme est dans une boite, c’est bien. On a gagné l’Oscar récemment, et les représentants de Ghibli ont dû l’emballer dans une serviette de toilette de l’hôtel parce qu’il n’y avait pas de boite"
Chauffé à blanc, le public a multiplié les standing ovation et savouré la cerise le gâteau, les fameux courts-métrages promis par le Festival.
Dans Mei et le chatonbus, situé dans l’univers de Totoro, la petite fille fait la rencontre d’un chat volant amateur de caramels qui l’emmène dans une forêt magique où elle recroise la mascotte de Ghibli.
A la recherche d'une maison est plus décalé et original, avec ses bruitages faits à la bouche. Dans ce film, les sons prennent vie sous forme de lettres dessinées alors qu’on suit une randonneuse trouve qui refuge dans une bicoque pleine de bestioles et rencontre un personnage fantastique.
Dans la veine du Château ambulant, M. Pâton et la princesse Œuf met en scène une dame oiseau amatrice d'œufs au plat et une pâte à pain qui prend vie et aspire à la liberté. Du pur bonheur pour les amateurs de scènes de cuisine à la sauce Ghibli.
Boro la chenille, enfin, raconte l’histoire d’une petite chenille toute mignonne qui découvre les plaisirs simples de la vie (manger des feuilles et faire des crottes), mais aussi ses dangers (une guêpe tueuse, une mante religieuse) dans un bout de jardin qui lui semble être une forêt.
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