"Le ministère des Affaires étrangères nous aide pour assurer son cheminement, nous l'espérons jusqu'à Cannes", a déclaré Thierry Frémaux.
La semaine dernière, Mohammad Rasoulof recevait sa plus grande peine de prison. Un tribunal iranien le condamnait à huit ans de prison dont cinq ans applicables pour "collusion contre la sécurité nationale". Une nouvelle annoncée par son avocat sur les réseaux sociaux et qui avait secoué la sphère culturelle.
Iran : Cinq ans de prison pour le cinéaste Mohammad Rasoulof à une semaine du Festival de CannesQuelques jours plus tard, le cinéaste lauréat du prix Un Certain Regard en 2017 pour Un homme intègre et de l’Ours d’Or au Festival de Berlin pour Le diable n’existe pas, a rassuré sa communauté via un message posté sur Instagram confirmant sa fuite de l’Iran – et ce malgré son interdiction de quitter le pays.
Dans ce texte publié ce lundi, la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, Mohammad Rasoulof a dénoncé l’oppression subie par les Iraniens dans son pays par "une tyrannie religieuse" forçant des millions d’entre eux à fuir. "A partir d’aujourd’hui, je suis un résident de l’Iran culturel." Pour lui, désormais, ce n’est plus une question de frontières géographiques, mais d’art.
"Une terre sans frontières que des millions d’Iraniens ont construite avec une histoire et une culture ancienne dans tous les coins du monde."
Il ajoute remercier ses proches qui l’ont aidé à s’enfuir en risquant eux-mêmes leur vie et dit qu’il a encore quelques détails à régler concernant la post-production de son dernier film : The Seed of the Sacreed Fig – en compétition officielle au Festival de Cannes.
Pour l'heure, on ne sait quel membre de l'équipe pourra être présent pour présenter le film. Quant à la venue de Mohamamd Rasoulof, Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes a déclaré au micro de France Inter ce matin : "Le ministère des Affaires étrangères nous aide pour assurer son cheminement, nous l'espérons jusqu'à Cannes."
Il a ajouté :
"On espère bien, montrer le film en présence de son réalisateur."
Pour rappel, le film avait fait l’objet de plusieurs accusations portées par le tribunal iranien en charge de l’affaire.
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