Le cinéaste parle de l'influence de son film de SF de 2009 sur les blockbusters modernes.
A l'occasion de la ressortie en salles d'Avatar, la semaine prochaine, en version remasterisée 4K, James Cameron a participé à une conférence de presse en compagnie de son producteur, Jon Landau, et des comédiens Sam Worthington (Jake Sully), Zoe Saldana (Neytiri), Sigourney Weaver (Grace Augustine), Michelle Rodriguez (Trudy Chacon) et Stephen Lang (le Colonel Quarritch). Ils ont évidemment tous été interrogés sur l'impact d'Avatar, le plus gros succès mondial de tous les temps depuis 2009.
Pour son créateur, l'influence majeure de son film sur les blockbusters modernes est avant tout technologique : "Je dirais tout d'abord que la 3D a été à la mode de façon globale durant un temps après ça. Avatar a gagné l'Oscar de la meilleure photographie avec une caméra digitale 3D. Ca n'avait jamais été le cas avant, et durant les deux ou trois ans qui ont suivi, les mêmes caméras qui avaient été utilisées par les chefs-opérateurs leur ont permis de gagner à leur tour un Oscar. Donc durant ces 3 ou 4 ans, l'Académie a vraiment reconnu cette nouvelle photo en numérique. Et tous ces films étaient en 3D."
Les films qui ont reçu ce prix dans les années qui ont suivi le triomphe d'Avatar (et de son chef opérateur Mauro Fiore) sont précisément Inception (photographié par Wally Pfister), Hugo Cabret (Robert Richardson), L'Odyssée de Pi (Claudio Miranda) et Gravity (Emmanuel Lubezki). Par la suite, la mode de la 3D s'est peu à peu essoufflée, même si de nombreuses salles à travers le monde avaient été équipées au tournant des années 2010, surtout aux Etats-Unis et en Chine, et le sont restées depuis. Ainsi, selon James Cameron, les projections en relief, c'est loin d'être fini. Au contraire, c'est même rentré dans les normes, devenant un choix pour les spectateurs : "La 3D, ça a semblé être passé de mode pour beaucoup de gens, mais ce n'est pas fini, vraiment pas. Ça a au contraire été accepté. Maintenant, ça fait partie des choix quand vous allez au cinéma pour voir un blockbuster. Je rapproche ça du cinéma en couleur. Quand les premiers films en couleur sont arrivés, c'était énorme. Les gens allaient les voir justement parce qu'ils étaient en couleur. Je crois qu'autour de la sortie d'Avatar, les gens allaient aussi voir des films parce qu'ils étaient en 3D. Je pense que cela a impacté la manière dont les films étaient présentés, et que maintenant, ça fait partie du paysage."
Avatar ou la révolution technologique de James CameronJames Cameron ajoute aussi que s'il a accepté de ressortir Avatar sur grand écran avant de dévoiler sa suite, La Voie de l'eau, en décembre prochain, c'est justement pour qu'un nouveau public puisse le découvrir "comme l'avait espéré l'équipe. Une nouvelle génération ne l'a jamais vu au cinéma, et pour nous, c'est comme s'ils ne l'avaient pas vu du tout. Pas de la manière dont on l'avait imaginé, en tout cas." Il précise aussi que ce qui l'a le plus marqué à l'époque, quand les spectateurs ont découvert pour la première fois Avatar sur grand écran, c'était "le sens de l'immersion. On a vu les gens se laisser porter par le film au bout de quelques plans et arrêter de chercher comment c'était fabriqué pour simplement profiter du spectacle." Une expérience qu'il espère voir renouvelée avec cette ressortie du film en HD.
On a vu plusieurs scènes bluffantes d'Avatar : La Voie de l'eauVoilà pour l'impact technologique d'Avatar, indéniable. Mais qu'en est-il de l'influence culturelle du film ? "On verra ça quand les gens iront voir la suite !", répond le cinéaste. Voici la bande-annonce d'Avatar, qui ressortira sur grand écran le 21 septembre :
Avatar 2 : Comment on tourne sous l’eau en performance capture ?
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