Considéré comme l’un des plus grands auteurs de sa génération, il laisse une marque importante dans l’exploration littéraire des États-Unis.
L’auteur américain Cormac McCarthy est décédé ce mardi 13 juin à 89 ans de causes naturelles. Il laisse derrière lui une oeuvre immense, ponctuée de grands romans explorant le modèle de l’Americana sous toutes ses formes, tels que l’entre deux-guerres avec Le Gardien du verger (1965), les montagnes du Tennessee des années 1960 avec Un enfant de Dieu (1973), ou encore les plaines du Nouveau-Mexique avec sa Border Trilogy, composé par De si jolis chevaux (1992), Le Grand Passage (1994) et Des villes dans la plaine (1998).
Il est également à l’origine de No Country for Old Men (2005), roman épique sur une Amérique gangrenée par la violence des cartels et par le trafic de drogue, avec au centre le personnage d’Anton Chigurh, implacable tueur à gages brillamment interprété par Javier Bardem dans l’adaptation du livre réalisé par les Frères Coen en 2008, Oscar du meilleur film, des meilleurs réalisateurs, du meilleur acteur dans un second rôle pour Bardem et du meilleur scénario adapté pour McCarthy.
Avec La Route (2006), qui suit le parcours d’un père et son fils déambulant dans une Amérique post-apocalyptique détruite par un cataclysme, il remporte le très convoité Prix Pulitzer de fiction, qui récompense le meilleur roman américain de l’année. La Route avait été adapté au cinéma dans la foulée par John Hillcoat en 2009, avec Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee dans les rôles principaux.
Outre son oeuvre littéraire, Cormac McCarthy s’est essayé pour la première fois à l’écriture d’un scénario original en 2012 avec Cartel de Ridley Scott, considéré comme un échec critique retentissant malgré son casting prestigieux (Michael Fassbender, Penelope Cruz, Brad Pitt, Javier Bardem et Cameron Diaz).
L’auteur venait de sortir deux romans l’année dernière, Le Passager et Stella Maris, qui continuent inlassablement d’analyser le mode de vie du peuple américain.
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