Avec ce récit autour du repenti mafieux Tommaso Buscetta, le cinéaste italien Marco Bellocchio revient en compétition 10 ans pile après Vincere.
De quoi ça parle ?
Au début des années 80, le mafieux sicilien Tommaso Buscetta part s’installer au Brésil pour échapper aux règlements de comptes entre familles rivales qui ensanglantent alors l’Italie. La police finit par l’arrêter et l'extrade vers son pays d’origine. L’homme se retrouve face au juge Falcone et décide de parler. Buscetta devient dès lors un pentito, un repenti.
Pourquoi on l’attend ?
Sur la seule promesse de sa bande annonce, ce Traître s’annonce déjà comme une saga mafieuse ultra-violente dans la lignée des chefs-d’œuvre scorsesiens. Inspiré d’une histoire vraie, ce récit revient sur les heures les plus violentes de la Cosa Nostra alors même que l’Italie peine à sortir de ses années de plomb. Le climat politique de son pays a toujours préoccupé le cinéma de Marco Bellocchio qui revient en compétition après le formidable Vincere, biopic sur Mussolini.
Le CV cannois de Marco Bellocchio
Ce Traître est le septième long-métrage que Marco Bellocchio présente en compétition et pour l’heure aucun prix à titre personnel n’est venu récompenser cette fidélité. Toutefois son Saut dans le vide en 1980 a valu Anouk Aimée et Michel Piccoli, un double Prix d’interprétation. Le cinéaste qui a été membre du Jury en 2007, a également présenté en compétition : Henri IV, le roi fou (1984), Le prince de Hambourg (1997), La nourrice (1999), Le sourire de ma mère (2002) et Vincere (2009). Dans la section Un certain regard: Rêve papillon (1994) et Le metteur en scène de mariages (2006). Il avait fait sensation avec son sulfureux Le diable au corps présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 1986.
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