Atlantique
Les films du bal

Révélée comme comédienne chez Claire Denis, Mati Diop mène surtout depuis une carrière de réalisatrice qui la conduit à faire son entrée en compétition dès son premier long métrage tourné au Sénégal.

De quoi ça parle ? Ce premier long de la Franco- Sénégalaise Mati Diop prolonge son court métrage Atlantiques, découvert au festival Cinéma du Réel en 2010. On y suit les ouvriers du chantier d’une tour futuriste d’une banlieue populaire de Dakar qui, lassés de ne plus être payés depuis des mois, décident de quitter le Sénégal par l’océan en quête d’un avenir meilleur. Et plus particulièrement l’un d’entre eux, amant d’une femme promise à un autre.

Le CV cannois de Mati Diop. Sa sélection dans la compétition officielle va aussi marquer son baptême du feu cannois. Et ce 20 ans après que son oncle Djibril Diop Mambéty ait concouru à la Palme d’Or avec Hyènes.

Pourquoi on l’attend ? D’abord repérée voilà pile 10 ans comme comédienne dans 35 rhums de Claire Denis, cette ancienne élève du Studio national des arts contemporains du Fresnoy va aussi et surtout se faire remarquer comme réalisatrice avec le moyen métrage, Mille soleils, sorti en salles en 2014. Salué alors à juste titre par une critique enthousiaste, ce documentaire (centré sur le héros de Touki Bouki, le long métrage tourné par son oncle en  1973) donne forcément envie de découvrir son passage au format long. Mati Diop fait partie des nouveaux visages, symboles de la politique de renouveau de la sélection entreprise par Thierry Frémaux. En lice à la fois pour la Palme d’Or et la Caméra d’Or (qui, dans toute son histoire, n’est jamais revenue à un film présenté en compétition), elle fait figure de parfait outsider dans la course au palmarès.

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