Babylon A.D. est une assez cruelle déception [critique]
StudioCanal

Vin Diesel et Mathieu Kassovitz sont toujours fâchés à cause de ce film, d'ailleurs.

A sa sortie, en 2008, l'adaptation du classique de SF de Maurice Dantec Babylon A. D. a déçu le public, et pour cause : son tournage fut un enfer pour Mathieu Kassovitz et ses acteurs. Le réalisateur de La Haine a dû affronter de nombreux problèmes de production pour tenter de mener le projet à bien, et le résultat final ne ressemble finalement pas à ce qu'il espérait. Une mésaventure racontée dans le making-of fascinant du film, Fucking Kassovitz.

Il n'empêche que malgré sa mauvaise réputation, Babylon A. D. fait le bonheur du petit écran, en étant régulièrement rediffusé sur des chaînes de la TNT. En ce mardi soir, c'est par exemple NRJ12 qui  le proposera à 21h05. Voici la critique de Première.

Fucking Kassovitz : le making of interdit de Babylon A.D. en intégralité

Dans un futur apocalyptique proche, un mercenaire est chargé d’escorter une jeune femme mystérieuse pour la remettre aux mains d’une omnipotente organisation religieuse... Très attendu pour de bonnes (le livre de Dantec, Kassovitz) et de mauvaises raisons (production difficile, tournage « agité »), Babylon A.D. est une assez cruelle déception. Adoptant la structure narrative des Fils de l’homme – une référence –, le film ne soutient pas la comparaison : au réalisme éprouvant doublé de véritables enjeux moraux du chef-d’œuvre d’Alfonso Cuarón, le thriller d’anticipation de Kassovitz oppose une stylisation glacée et un discours mystico-fantastique d’assez mauvais goût. Pire, les scènes d’action, nerfs de telles productions, sont sporadiques et bâclées. Ni blockbuster ni film d’auteur, Babylon A.D. se situe dans un entre-deux impossible et forcément frustrant.


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