Harry Potter a-t-il trouvé son successeur? L’adaptation longtemps attendue de l’œuvre d’Eoin Colfer, diffusés sur Disney+, réserve bonnes et mauvaises surprises.
C’est peu dire qu’on attendait l’adaptation de cette saga de la littérature jeunesse qui mêle humour noir et heroic fantasy au service des aventures d’un jeune criminel. Vingt ans après sa publication, c’est Kenneth Branagh – passé d’exégète shakespearien à réalisateur fétiche de Disney – qui s’empare de l’œuvre culte d’Eoin Colfer. À travers le récit en voix off d’une étrange créature (Josh Gad), on découvre la vie de ce jeune Irlandais, crâneur avec ses professeurs et adoré de son mystérieux paternel (Colin Farrell). Certes, cet Artemis Fowl (interprété par l’attachant Ferdia Shaw) est plus sportif et plus affable que ne le laissait entendre le roman – et la présence du père surprendra les fans –, mais ces légers aménage- ments ne trahissent pas l’esprit de l’œuvre. Artemis Fowl va donc découvrir l’existence d’un monde souterrain qu’il ne soupçonnait pas, celui des fées, et tenter de retrouver un étrange artefact qui lui permettra de sauver son monde. Si la direction artistique du film est très réussie avec ses décors très steampunk, elle n’échappe pas à quelques fautes de goût, à l’image du costume vert criard de la fée en chef, Judi Dench – qui, décidément, après Cats, montre qu’elle n’a peur de rien –, ou de la grande bataille dans le manoir des Fowl comme étouffée par sa grandiloquence. Bilan : les deux heures du film, qui alternent des scènes d’action calibrées et des moments plus intimistes laissent un peu sur sa faim. Ce qui n’empêche pas d’attendre la suite.
Artemis Fowl est diffusé depuis le 12 juin sur Disney+
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