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Mel Gibson revient sur son caméo avorté dans Very Bad Trip 2, le soutien de ses amis en période de crise et la promotion difficile de The Beaver, de Jodie Foster.Repoussé plusieurs fois, The Beaver (Le complexe du castor, en français) sortira chez nous le 25 mai. Aux Etats-Unis, le film sera sur les écrans dès la semaine prochaine. Pourtant, Mel Gibson, qui en tient le rôle principal, n’avait jusqu’ici pas participé à la promotion du film, car il ne lui aurait pas franchement fait de la bonne pub : depuis que son ex compagne a laissé filtrer des messages vocaux de l’acteur en train de l’insulter, Mel Gibson est le chat noir d’Hollywood ! A tel point qu’une partie de l’équipe de Very Bad trip n’a pas voulu qu’il tourne dans la suite de cette comédie, malgré l’envie du réalisateur Todd Phillipps de lui offrir un petit rôle, clin d’œil à sa mauvaise réputation, celui d’un tatoueur fou.Une semaine seulement avant la sortie de The Beaver, réalisé par Jodie Foster, qui retrouve Mel plus de 15 ans après Maverick, le comédien sort enfin de son silence au micro de Deadline. Morceaux choisis :A la question : Regrettez-vous ce que vous avez dit sur ces enregistrements ?Mel Gibson : Bien sûr.A la question : Pensiez-vous qu’une de vos conversations privées allait un jour être connue de tous ?Mel Gibson : Qui pourrait prévoir d’être enregistré ? Qui pense à cela ? Qui prévoit une telle trahison ? (…) Il faut remettre ce que j’ai dit dans le contexte. Cet échange a eu lieu en pleine séparation, c’était irréfléchi. Je n’allais pas bien du tout et je m’extirpais d’une relation loin d'être saine. C’est un instant horrible d’une vie, une chose terrible que j’ai dite à une seule personne, mais qui ne représente pas ce que je pense réellement. Ca ne correspond pas non plus à la façon dont j’ai traité les gens, globalement, au cours de ma vie.A la question : Etes-vous inquiet à l’idée que le public retienne cela et que vous ne puissiez plus tourner pour le cinéma ?Mel Gibson : Je m’en fiche de ne plus jouer.Vraiment ?Mel Gibson : Vraiment. (…) Je pourrais facilement ne plus tourner, ce ne serait pas un problème. J’ai d’autres projets. Il y en a un qui prend forme et qui est fun. Je ne sais pas encore s’il aboutira, mais je vais retravailler avec Randy Wallace sur un scénario (il s’agit du scénariste de Breaveheart, Oscarisé pour ce film, ndlr).A la question : Vous deviez avoir un petit rôle dans Very Bad Trip 2. Comment avez-vous réagi lorsqu’on vous a dit qu’une partie de l’équipe ne voulait pas de vous sur le plateau, alors qu’ils avaient engagé un homme condamné pour viol (Mike Tyson) dans le premier film ? Mel Gibson : Il faut laisser couler. Je me suis posé, et j’en ai parlé avec Todd (le réalisateur). J’aime bien Todd. Qui pourrait ne pas l’apprécier ? Il est intelligent, il a du talent, comme le reste de l’équipe d’ailleurs. C’est ok. Il faut juste laisser couler.A la question : Cela montre quelques chose de très hypocrite au sein d’Hollywood. Mel Gibson : Ca apprend quelques trucs. Il faut avancer. Ca ne m’a pas profondément offensé. Sur le moment, ça me paraissait être une bonne idée, puis ça a été annulé.A la question : Pensez-vous que ces enregistrements vont vous mettre des bâtons dans les roues pour réaliser vos films ? Mel Gibson : Je n’en sais rien. Des gens comme Robbie (Rob Friedman, producteur), qui travaille à Summit, ont été très sympa avec moi. Cette histoire n’a pas eu l’air de les freiner. Ils disaient : « C’est de la merde, on se concentre sur ce film. » Le prochain film dans lequel je tourne s’appelle How i spent my summer vacations, et il aura un distributeur.A la question : Whoopi Goldberg vous a publiquement défendu. Vous en avez pensé quoi ? Mel Gibson : Je connaissais Whoopi bien avant qu’elle ne devienne Whoopyi Elle est super, je l’ai toujours aimée. Je l’apprécie d’autant plus d’avoir fait cela.Elle a reçu de lourdes critiques pour vous avoir défendu.Mel Gibson : Je sais. J’ai apprécié qu’elle le fasse.A la question : Jodie Foster vous a défendu aussi. Mais il y a peu de gens qui se sont exprimés en votre faveur. Vous avez ressenti quoi ? Mel Gibson : Cela ne m’a pas ennuyé. Pourquoi quelqu’un voudrait-il m’aider et s’enfoncer avec moi dans cette merde ? Ca semblait rajouter de l’huile sur le feu. Il y a beaucoup de gens qui disent vous soutenir, mais il y a peu d’amis. J’ai des amis, et ils sont super.A la question : Vous êtes-vous déjà dit que vous aviez choisi le mauvais boulot ? Surtout au moment où les enregistrements ont filtré ? Mel Gibson : Au fil des années, avec la perte de l’anonymat, on regarde forcément en arrière. Personne ne vous préviens à ce sujet.Il y a quelque chose que vous pourriez faire pour sortir du domaine public : écrire.Mel Gibson : C’est ce que je fais. Je suis sur trois projets en même temps. Voilà ce que j’ai fait durant toute cette polémique. J’ai écris. Tout le temps. J’ai toujours une histoire en tête, donc ça a été productif.