La Quinzaine des réalisateurs, sélection parallèle à la compétition officielle du Festival de Cannes, est par essence non compétitive et ne remet pas de prix. mais des partenaires de la Quinzaine remettent chaque année des trophées. Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin, revisite nostalgique façon prequel de Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle) est ainsi reparti ce soir avec le trophée SACD (remis par l'organisme du même nom) lors de la cérémonie de clôture de la Quinzaine 2015. Un cru d'une force assez hallucinante : on a notamment vu cette année à la Quinzaine Le Tout nouveau testament de Jaco Van Dormael avec Benoît Poelvoorde en Dieu, Green Room de Jeremy Saulnier et sa baston entre punks et néo-nazis, Les Cowboys de Thomas Bidegain d'une ambition folle façon Zero Dark Thirty frenchy, Yakuza Apocalypse de Takashi Miike, le miracle de douceur et d'intelligence Fatima de Philippe Faucon, Les Mille et une nuits en six heures et trois parties par Miguel Gomes... Des auteurs, du punch, des visions, des réalisateurs.>>> Notre critique de Trois souvenirs de ma jeunesse : Desplechin revient au mythe et à RoubaixEl Abrazo de la Serpiente de Ciro Guerra, récit en noir et blanc de la rencontre initiatique entre une chaman amazonien et un botaniste américain, reçoit le Art Cinema Award. Le Label Europa Cinema distingue Mustang de Deniz Gamze Ergüven et ses cinq ados turques confrontées à leur désir de liberté. Côté courts-métrages (onze films étaient présentés dont Pitchoune, première réalisation de Reda Kateb), Rate Me de Fyzal Boulifa, portrait d'une escort girl anglaise, a reçu le prix Illy du meilleur court et une mention spéciale a été remise à The Exquisite Corpus (montage hypnotique de films érotiques) de Peter Tscherkassky.Et sinon, le palmarès du 68ème Festival de Cannes sera remis dimanche soir par le jury présidé par les frères Coen. La chasse aux trophées est lancée...>>> Cannes 2015 : ce qu’on a vu, ce qu’il fallait voir