Cette plongée au cœur du Ku Klux Klan est en lice pour la Palme d'or.
En 1989, Spike Lee était sélectionné par le festival de Cannes pour son film devenu culte depuis Do the Right Tning. S’il était reparti bredouille à l’époque, il est revenu quelques fois par la suite : en 1991 pour Jungle Fever, puis cinq ans plus tard pour Girl 6 et en 2002, il figurait parmi les réalisateurs de Ten Minutes Older. Cette année, il défendra BlacKkKlansman, un projet ambitieux retraçant l’histoire vraie de Ron Stallworth, un agent de police noir ayant infiltré le Ku Klux Klan, entre 1978 et 1979, qui a raconté son destin incroyable dans un livre publié en 2014. Pendant sept mois, il a pu recueillir des informations sur cette organisation d’extrême droite américaine en montant en grade grâce à son bagout par téléphone. Dès qu’il devait assister à une réunion du groupe, il envoyait un collègue blanc. C’est John David Washington, le fils de Denzel Washington vu dans la série de Dwayne Johnson, Ballers, qui l’incarne face à Adam Driver (son binome ?), Laura Harrier, Topher Grace, Michael Buscemi (le frère de Steve) et Harry Belafonte, artiste adulé par le réalisateur pour son engagement politique, que Thierry Frémaux a salué lors de l'annonce de la sélection, tout en précisant que Spike Lee signait ici un film "à la fois en colère et apaisé".
Cannes 2018 : Découvrez la sélection officielle
BlacKkKlansman, qui est coproduit par Spike Lee et Jordan Peele, le réalisateur du phénomène Get Out, sera donc dévoilé en mai lors du festival de Cannes, puis il sortira début août aux Etats-Unis, soit un an pile après les émeutes violentes qui ont éclaté à Charlottesville et ont vu s’affronter des suprémacistes blancs et des groupes anti-racistes. En France, il faudra patienter jusqu'au 22 août.
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