Première
par Claire Fortier-Durand
Bienvenue au cottage ! Sa situation idéale, sa forêt sympathique et son hôte… accueillant. Film d’horreur comique ou comédie d’horreur, les deux vont bien à ce petit film britannique qui raconte l’histoire d’un kidnappeur, (mal) aidé par son branque de frère, d’une blonde à forte poitrine et d’un fermier psychopathe… Jusqu’ici tout va bien. Sur un postulat banal, le réalisateur Paul Andrew Williams trousse un petit film sympathique, évitant soigneusement les clichés, et parvenant à nous foutre vraiment la trouille tout en nous faisant rire. Car lorsque l’on attend le pire, le cinéaste déjoue la situation et nous surprend là où l’on s’y attend le moins. Il parvient à créer des personnages attachants malgré les situations délirantes dans lesquelles ils se retrouvent embarqués, grâce notamment à la performance des acteurs (Andy Serkis – et ses compagnons – sont terribles) et on meurt (ahah) d’envie de savoir qui en sortira vivant – ou pas.
La vraie boucherie de Bienvenue au Cottage est son rythme passé à la moulinette de multiples influences: la sitcom british, les premiers films de Peter Jackson et les imbroglios à la Guy Ritchie (Snatch). L'ensemble donne une farce sympathique, une série B arrosée d'effets qui tâchent dans laquelle Serkis-Shearsmith est l'ingrédient le plus digeste.