Le réalisateur revient avec un long-métrage que l'on pressent politique, provocant et surtout profondément féminin/féministe.
Il y a moins de deux ans, dans Le bal des folles, Mélanie Laurent portait le roman éponyme de Victoria Mas à l’écran en dressant le portrait d’une jeune femme souffrant de démences, au cœur de l’enfer de la Pitié Salpêtrière. C’est aujourd’hui une sensibilité masculine qui s’empare du sujet, celle d’Arnaud des Pallières. Le réalisateur nous replonge dans le Paris de la fin du 19e, lorsque les femmes étaient enfermées (par des hommes) pour une hystérie que l’on pensait reliée à leur sexe.
Le Bal des folles : Mélanie Laurent filme le choeur des femmes [critique]Un hôpital (ou plutôt asile) réservé aux femmes : les hystériques, les aliénées, les idiotes, les prostituées, et toutes celles qui se voyaient associées à ces névroses exclusivement féminines. Une condition désormais difficile à imaginer, qu’Arnaud des Pallières a voulu capturer le temps du carnaval de Paris de 1893 reconstitué, dans un drame historique dont le premier visuel nous dévoile déjà une esthétique forte et documentée. Un genre qu’il connaît bien depuis Michael Kohlaas, il y a 10 ans de cela.
Lui qui avait maîtrisé le portrait à quatre facettes d’une seule et même femme dans Orpheline s’attaque maintenant à celui de Fanni (Mélanie Thierry), jeune femme s’étant enfermée volontairement dans le but de libérer sa mère, emprisonnée entre les quatre murs de sa prison mentale. Mais à la frontière entre la raison et la folie, la jeune femme ouvrira la porte de ses secrets bien gardés et finira par se lier d’amitié avec ses compagnes d’infortune. Une histoire de métamorphose encore, très certainement.
Côté casting, Des Pallières s'offre un bal d'actrices césarisées : de Mélanie Thierry, à Josiane Balasko, en passant par Marina Foïs, Carole Bouquet et Yolande Moreau.
Captives sortira en salle le 07 février 2024.
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