Il assure que "The Movie Critic" sera bel et bien son dernier long métrage. Mais il ne va pas arrêter pour autant de raconter des histoires.
Malheureusement, Quentin Tarantino ne réalisera pas de film James Bond. D'ailleurs, The Movie Critic, son 10e et prochain long métrage se déroulera dans les années 1970 pour raconter le métier d'un critique de ciné trentenaire. Et après ? Après, le cinéaste devrait logiquement prendre sa retraite, comme il l'a assuré maintes et maintes fois.
Et comme il le maintient cette semaine dans une interview à Deadline : "Oui. Après, j'arrête le cinéma, oui" confirme-t-il avant de préciser qu'il y a d'autres portes qui s'ouvriront pour lui dans la foulée :
"Je pourrais faire une série pour la télévision par exemple ! Je n'ai pas dit que j'allais entrer dans la nuit et ne plus sortir, d'accord ? Je pourrais faire une série. Je pourrais faire un court métrage. Je pourrais faire une pièce de théâtre. Toutes sortes de choses sont possibles, mais je serai probablement plutôt un auteur à l'avenir". Et il assène : "Je termine ici ma filmographie de cinéaste !"
Quentin Tarantino revient dans la foulée sur les éléments, personnels et contextuels, qui l'ont conduit à prendre cette décision :
"C'est juste qu'il est temps. Il est juste temps de quitter ce milieu. J'aime l'idée de m'en aller en étant au top. J'aime l'idée de tout donner pendant 30 ans et de dire ensuite : "OK, ça suffit". Et je n'aime pas travailler en sachant que je vais faire moins bien. Et c'est le bon moment parce qu'on est dans une époque où se pose la question : qu'est-ce qu'un film de toute façon ? Est-ce juste quelque chose qui se voit sur Apple ? Ce serait forcément moins bien. J'ai toujours pensé que les films étaient destinés au cinéma. Et ils finissent par passer à la télévision. J'en ai vu beaucoup ainsi. Je vais probablement faire le prochain (The Movie Critic) avec Sony parce que c'est le dernier acteur à Hollywood absolument, totalement, engagé dans l'expérience ciné. Il ne s'agit pas d'alimenter leur réseau de streaming. Ils sont attachés à l'expérience ciné. Ils jugent le succès par des âmes dans des sièges. Ils n'ont pas comme idée en tête de faire un gros film coûteux pour nourrir ensuite une plateforme de streaming, même si personne ne sait, au fond, que ce film existe..."
Quentin Tarantino fait référence, dans la foulée, à Adam à travers le temps, sans le nommer : "Je ne m'en prends à personne, attention... Mais apparemment pour Netflix, Ryan Reynolds vaut 50 millions de dollars pour un film et 50 millions de dollars pour un autre et encore 50 millions de dollars pour le prochain ! Je ne sais pas ce que sont ces films. Je ne les ai jamais vus... Je n'ai même jamais parlé à l'agent de Ryan Reynolds, mais je sais déjà ce qu'il va me dire si je l'appelle : 'Ryan coûte 50 millions de dollars.' Eh bien, tant mieux pour lui qu'il gagne autant d'argent. Mais ces films n'existent pas dans l'histoire. C'est presque comme s'ils n'existaient pas du tout !"
Le réalisateur explique ensuite qu'à a télévision, tout n'est finalement que soap et feuilletons : "Cela peut être très divertissant, mais en fin de compte, ce ne sont que des soaps operas. Vous découvrez un tas de personnages, leurs backstorys, puis vous les regardez se battre ou se connecter l'un à l'autre. Ce n'est qu'un feuilleton. Et quand c'est fini, trois semaines après avoir regardé le dernier épisode, il reste toujours moins que quand on a regardé un bon film."
Il tempère tout de même : "Mais pourtant, quand je regarde des séries, je trouve ça très prenant !" Et d'ailleurs, c'est visiblement ce qu'il envisage de faire après qu'il en aura fini avec le cinéma, "parce que The Movie Critic sera mon dernier film, d'accord ?!" conclut-il.
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