Des flingues qui crachent le feu, des Navy Seals qui s'énervent, une bonne vieille vengeance en toile de fond... Un thriller à l'ancienne, efficace par moment, bien qu'incarné par un Chris Pratt étonnamment effacé.
On l'avait laissé à la chasse aux dinosaures au cinéma. Chris Pratt range son costume d'aventurier débonnaire pour mettre son gilet pare-balles d'Action Hero. Le genre de mission qu'il avait déjà tenté d'accomplir avec The Tomorrow War, il y a pile un an, sur Amazon, sans grande réussite. Cette fois, c'est toujours sur Prime Vidéo mais avec une série que Chris Pratt joue de la gâchette. Il est la star de The Terminal List, montré en avant-première au Festival de télévision de Monte-Carlo ce samedi, avant sa sortie en streaming le 1er juillet prochain.
Thriller conspirationniste sombre et torturé, cette adaptation du livre de Jack Carr suit un Navy SEAL qui a survécu à une embuscade contre sa team, pendant une mission secrète majeure dans le golfe persique. Reece retourne chez lui, auprès de sa famille, avec en mémoire le douloureux souvenir de cet événement et se questionne sur sa responsabilité. Il n'est pas le seul. Le NCIS va commencer à mener l'enquête pour tenter de comprendre ce qui a bien pu foirer et ce qui se passe dans la tête de Reece. Dans les deux cas, c'est compliqué...
Le réalisateur de Training Day et The Equalizer, Antoine Fuqua, est aux manettes pour mettre en scène les séquences bodybuildées de ce thriller militaire qui a trop souvent du mal à viser juste. Efficace quand il joue la carte de "l'Action flick" à l'ancienne, The Terminal List parvient à instiller une ambiance à couper au couteau, une intensité excitante, marquée par quelques grandes séquences de "gun fight" sans merci, dans la veine d'un Reacher (sorti au début de l'année sur Prime).
Sauf que Reacher savait ne pas trop se prendre au sérieux, jouer la carte vintage cool, sans en devenir ringard. The Terminal List a tendance à tomber dans ces écueils, entraînant son héros dans les méandres d'un labyrinthe psychologique épuisant, enveloppé d'une lumière bleue-pâle qui reflète grossièrement le blues de son héros. D'ailleurs Chris Pratt ne semble jamais vraiment être à ce qu'il incarne. Jamais vraiment impliqué, il traverse cette Terminal List comme un fantôme, surjouant le vétéran au bout du rouleau.
A réserver aux fans de séries militaires, qui n'ont jamais décroché de NCIS ou dévorent chaque épisode de Seal Team.
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