Armie Hammer, Dakota Johnson et Zazie Beetz dans une histoire de possession démoniaque.
On l'avait vu au dernier Festival de Cannes, où Netflix était finalement venu sans tambour ni trompette. Le géant du streaming s'était incrusté à la Quinzaine des réalisateurs avec Wounds, film d'horreur du réalisateur britannico-iranien Babak Anvari (le remarqué Under the Shadow). Un long-métrage produit par Annapurna, dont la distribution mondiale a été refourguée à la firme de Los Gatos. L'histoire de Will (Armie Hammer), un barman de la Nouvelle-Orléans qui aime lever le coude dès le matin, et tombe sur un téléphone portable oublié sous une table par un groupe d'étudiants. Le jeune homme commence alors à recevoir des SMS et des appels inquiétants, alors que les photos stockées sur le smartphone montrent des têtes décapitées...
Armé de références - mal digérées - au cinéma horrifique japonais, Anvari s'avère incapable de créer la tension nécessaire à ce projet relativement minimaliste qui aime beaucoup se regarder le nombril. Chaque plan semble déjà avoir été vu ailleurs (en mieux) et aucune idée de mise en scène ne viendra troubler la quiétude d'un récit qui vire rapidement à l'absurde. Sous-exploité, Hammer fait ce qu'il peut pour sauver les meubles quand il donne la réplique à Dakota Johnson (aussi éteinte que son personnage de petite amie hantée) et ne semble retrouver la foi que dans ses scènes avec la pétillante Zazie Beetz. D'autant plus dommage que le concept de base du film (la descente aux enfers et la possession démoniaque comme métaphores de l'alcoolisme) avait du potentiel.
Wounds est disponible sur Netflix.
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