MGM

La nouvelle série préquelle, sans budget et sans ambition, est vraiment loin du compte.

Autant le dire tout de suite, on était plutôt excité à l'idée de retrouver l'univers de Stargate, presque 7 ans après la dernière itération de la franchise, Stargate Universe. D'autant plus que le préquel promettait de nous ramener aux origines de la découverte de la Porte des Étoiles. Une aventure à la Indiana Jones, en Afrique du Nord, en pleine Seconde Guerre Mondiale, avec des Nazis prêts à tout pour mettre la main sur un puissant trésor... Sauf que Stargate Origins n'est rien de tout ça. À la place, on a droit à une web série sans le sou, qui aurait aussi bien pu être faite par des fans !

L'histoire débute exactement au même moment que le film de Roland Emmerich (1994). Nous sommes en 1928 et le Professeur Langford, accompagné de sa jeune fille Catherine, déterre un étrange objet, au fin fond du désert égyptien. Une drôle de relique, qu'il va étudier pendant 10 ans, sans jamais réussir à percer son secret. Alors que débute la Seconde Guerre Mondiale, en 1939, les Nazis cherchent un nouveau moyen d'accroître leur puissance et le Dr. Wilhelm Brücke, officier en charge des sciences occultes pour le IIIe Reich, trouve chez les Langford la dernière pièce manquante à son puzzle. Il a le code, il ne lui manquait plus que la porte...


L'acteur Connor Trinneer, 48 ans, est censé incarner le vieux et sage Professeur Langford. Alors pour faire l'affaire, on lui a collé une vieille moustache blanchie sur la figure et une perruque poivre et sel sur la tête. Le déguisement est grossier. Improbable. Et tristement symptomatique de Stargate Origins. De manière évidente, les producteurs ont dû composer sans budget, sans moyen et sans prétention cette nouvelle série tirée de la franchise, destinée, en fait, à faire la promo de la plateforme "Stargate Command".

MGM

Dans des décors de carton-pâte, on suit un casting en galère totale (la pauvre Ellie Gall a bien du mal, dans la peau de la jeune Catherine Langford), pas aidé par un scénario famélique, qui se résume en une phrase : les Nazis des Aventuriers de l'Arche Perdue ont fait un détour par l'Egypte, pour mettre la main sur la porte des Étoiles. Tout cela n'est pas très sérieux et a visiblement été filmé à la va-vite, dans un gros hangar hollywoodien. D'autant que le format est particulièrement agaçant : de courts épisodes de 10 minutes (ou moins), censés former un petit long-métrage (d'1h30 environ) à l'arrivée. 

MGM

On ne sait pas encore si la fin du film est réussie, mais on peut déjà dire que le début de Stargate Origins va décevoir un paquet de fans. Et il risque même de les énerver sérieusement, puisqu'il multiplie les incohérences élémentaires avec les canons de la franchise. Comment peut-on ouvrir la Porte des étoile avec une vieille voiture - et deux fois d'affilée en plus - alors que dans le reste de la franchise, la quantité d'énergie requise est énorme ? Comment expliquer qu'un Nazi a déjà trouvé la clé de la porte, alors que Catherine Langford vient justement chercher Daniel Jackson, au début du film de 1994, pour qu'il trouve la solution ? Et comment expliquer que la même Catherine passe déjà la porte, dès 1939 ? Et puis qui est cette Goa'uld à la place de Râ, à Abydos ? Les interrogations sont déjà nombreuses et seule une amnésie finale et totale des héros sera suffisante pour expliquer tout ce mic-mac. On imagine que les fans de Stargate, eux aussi, vont rapidement essayer d'oublier Origins...