DR

"Toute tentative de lutter, entre guillemets, contre la culture américaine est une bonne tentative", expliquait la star de La Proie, en 2011.

Ce soir, France 3 rediffusera La Proie, un film de traque solide qui choisit de ne pas copier les modèles américains, mais de s'inscrire dans la tradition française du polar d'action. En 2011, Première avait rencontré Eric Valette, le réalisateur, ainsi que les comédiens Albert DupontelAlice Taglioni et Stéphane Debac. L’acteur principal expliquait notamment pourquoi il avait adoré tourner ce film d’action à la française. "Le genre est un peu tué par la culture américaine. Les gens disent : ‘Ah tiens un film d’action français, c’est pas fréquent.’ On a un a priori défavorable, et c’est une erreur. Le cinéma français vaut ce qu’il vaut, mais il a un énorme mérite, c’est qu’il existe. (…) Toute tentative de lutter, entre guillemets, contre la culture américaine est une bonne tentative."


Critique de La Proie : "Les films qui font preuve d'une telle ambition dans l'Hexagone ne sont pas si fréquents"

Le réalisateur détaillait de son côté qu’il avait depuis longtemps envie de travailler avec Dupontel : 


Enfin, pour les amateurs de polars, précisons que La Proie rappelle Le Fugitif et le sous-estimé Traqué (de William Friedkin), tout en s’encrant dans une réalité bien française. Au niveau géographique d'abord puisque le décor choisi (des lotissements middle class) est un terrain de jeux très français pour une course-poursuite haletante entre un flic, un évadé et un serial killer. Mais aussi au niveau des références. Alors que beaucoup de jeunes cinéastes tentent de copier/coller les modèles américains, Valette lui, préfère s'inscrire dans la tradition du film d'action à la française. Les modèles sont connus : Jean-Paul Belmondo dans Peur sur la ville ou certains Delon. Depuis ce projet réussi, à (re)voir à partir de 20h55 sur la troisième chaîne, le réalisateur a depuis planché sur une adaptation du roman de DOA, Le Serpent aux mille coupures, avec Tomer Sisley et Pascal Greggory dans les rôles principaux. Sortie prévue le 5 avril.


Blind Test : Les vilaines influences d'Albert Dupontel