DR
Abaca
DR
DR
DR
DR
DR
DR

VIDEOS - Les choses à savoir sur Gravity sans se le spoiler

2. Gravity est un film de famille

C?est son fils Jonas, avec qui il a écrit le scénario, qui a inspiré Gravity à Alfonso Cuaron. Et le film est dédié à sa mère, Mariana Elizondo. La filiation est un thème cher à Cuaron et crucial dans <em>Gravity</em>.<em> « Je ne pense pas que j?aurais fait Gravity sans Jonas »</em>, avoue d?ailleurs le metteur en scène à <em>Première</em>. De manière plus symbolique, Cuaron a de nouveau fait appel pour ce film au chef opérateur Emmanuel Lubezki avec qui il a fait ses classes (ils ont même été virés de l?école à cause de leur premier court-métrage) et réalisé tous ses films. Et <em>Gravity</em> marque aussi les retrouvailles entre Cuaron et le producteur des Harry Potter, David Heyman, six ans après Le Prisonnier d?Azkaban, dont la confiance aveugle dans le cinéaste est pour beaucoup dans l?aboutissement de ce projet à l?ambition folle : <em>« Avec Alfonso, j?y crois. Je le suivrai n?importe où »</em> confie-t-il à <em>Première.</em>  

Sans se spoiler, c'est quoi Gravity ?

Depuis sa présentation en ouverture de la Mostra de Venise, vous n?arrêtez pas d?entendre dire que Gravity est <strong>un chef-d?oeuvre</strong> mais vous avez peur de vous spoiler le film en lisant des critiques ? Pas de panique : <em>Première</em> vous propose une présentation du concept, de ses enjeux et de sa production, sans livrer de détails qui pourraient vous gâcher le plaisir.Voici les choses à savoir sur le long-métrage événement d?Alfonso Cuaron avant de le découvrir dans les salles obscures le 23 octobre prochain.

1. Gravity est un miracle

Alfonso Cuaron planche sur Gravity depuis début 2010, et son projet avait tout du film maudit. Trois ans après la sortie de son sublime thriller d?anticipation <em>Les Fils de l?homme</em>, on apprend que le cinéaste mexicain veut engager Angelina Jolie à la tête d?un « survival ». Après des mois de négociations, elle abandonne le projet qui est un temps confié à Scarlett Johansson, puis Natalie Portman, avant qu?elle en tombe enceinte et quitte à son tour l?aventure. C?est seulement là, neuf mois après l?annonce du projet, que Sandra Bullock arrive à la rescousse. Mais ça ne fait que commencer. Cuaron annonce qu?il compte tourner un blockbuster aux ambitions gigantesques : son film contiendra très peu de dialogues, s?ouvrira sur un plan séquence de 20 minutes et suivra la plupart du temps une astronaute solitaire, perdue dans l?espace. Le studio Warner a investi beaucoup de temps et d?argent dans un film qui n?était pas une adaptation mais un scénario original, pour lequel il fallait tout inventer, sans aucune garantie que ça marche. Pour Hollywood, cela fait figure de miracle.

3. Gravity n’est pas un film de SF

Même s?il évoque la célèbre accroche d?Alien, <em>« Dans l?espace, personne ne vous entend crier »</em>, Gravity n?est pas de la science-fiction. Il suit des astronautes en mission à l?extérieur d?un vaisseau, lorsque des débris arrivent droit sur eux. L?action du film est contemporaine et cette catastrophe pourrait tout à fait survenir aujourd?hui dans l?espace.<em>« C?est un véritable problème de nos jours. Chaque pièce qui a été abandonnée dans l?espace est un danger potentiel pour les astronautes. Ces débris se déplacent à une vitesse folle et parfois ils s?entrechoquent. Alors ils sont déviés de leur trajectoire, jusqu?au jour où ils rencontrent un autre débris? L?un d?eux pourrait parfaitement s?écraser sur un vaisseau rempli d?astronautes ou sur la Terre », </em>note David Heyman.Et même si l?odyssée spatiale de George Clooney et Sandra Bullock convoque les voyages métaphysiques de 2001, <em>Gravity</em>, du moins son principe de départ, est tout à fait réaliste. 

5. Gravity a tout inventé

<em>« Le plus gros défi de Gravity, c?était justement la gravit?,</em> remarque la productrice Nikki Penny résumant parfaitement l?énorme défi qu?a représenté le film. Du début à la fin, on se demande constamment comment ça marche, comment a été recréée l?absence de gravité de manière crédible.<em> « Nous avons dû concevoir nous-mêmes la technologie pour réaliser ce film parce qu?elle n?existait pas »</em> révèle Cuaron à<em> Première</em>. Tout le film a d?abord été <em>« préanim?</em> en images de synthèse, ce qui permettait aux techniciens de se poser toutes sortes de questions et de résoudre des problèmes visuels avant que la moindre caméra ne tourne.<em>« Normalement, les ?prévis? c?est assez basique, révèle Tim Webber, qui supervisait les SFX, mais là, on devait se faire une idée de tous les plans prévus. On a dû donner rapidement un maximum de détails, car il y avait tellement d?animation numérique? Et les effets-spéciaux devaient avoir l?air réels. Ce n?est pas un dessin animé ou un film de science-fiction futuriste. »</em> Comment éclairer les visages des personnages ? Comment tourner autour d?une station spatiale en un seul plan séquence ? Comment passer d?un point de vue très large à celui de l?héroïne ? Avant même que Cuaron commence à filmer, son équipe avait trouvé des solutions.Pour faire évoluer Sandra Bullock et George Clooney dans un univers sans gravité, il a fallu inventer de toutes pièces une « light box », révèle le réalisateur. <em>« J?ai réalisé qu?on allait devoir créer de nouvelles façons de filmer de toutes pièces. C?était la seule manière de faire le film que je souhaitais. »</em> Un décor de 3 mètres de haut et 3 d?envergure où Sandra Bullock pouvait « flotter » tout en étant filmée par des caméras placées à différents endroits : <em>« Vous voyez les robots qu?on utilise pour assembler les voitures??, demande Cuaron à Première. Nous, on s?en est servi pour diriger  les caméras et la lumière. Sandra a passé une bonne partie du tournage harnachée à l?intérieur d?un cube de trois mètres sur trois. Le cube la secouait un peu, mais ce sont surtout la caméra et les lumières qui, montées sur ces robots, bougeaient autour d?elle selon une chorégraphie programmée à l?avance. »</em> . Un système de LED permettait de régler la luminosité en fonction des scènes. Un pan de la light box était utilisé comme écran. S?y reflétait la Terre, l?espace infini ou la station spatiale internationale, afin que les acteurs puissent voir le spectacle auquel assistent les personnages. Une manière de mieux se plonger dans l?histoire, sans tourner intégralement sur fonds verts.

4. Gravity est une révolution

C?est James Cameron qui le dit : « Gravity est une révolution ». La mise en scène et la maîtrise de la 3D d?Alfonso Cuaron l?ont bluffé. Venant du réalisateur d?Avatar, c?est un énorme compliment :<em> « C?est le meilleur film sur l'espace jamais réalisé</em>, a-t-il expliqué à <em>Variety</em>.<em> J?ai été abasourdi, absolument terrassé par le film. Je pense que c?est la meilleure photo de l?espace jamais vue, le meilleur film sur l?espace jamais réalisé. J'avais très envie de voir Gravity, depuis longtemps. Ce qui est intéressant dans le film, c?est la dimension humaine. Alfonso et Sandra ont travaillé ensemble pour créer un portrait absolument homogène d'une femme se battant pour sa vie dans un milieu sans gravité. »</em>

6. Gravity a quand même triché

En plus de la gravité s?est évidemment posée la question du son. Dans l?espace, il n?y a aucun bruit. Pourtant, Gravity n?est pas un film silencieux, le travail sonore est même une des grandes forces du film. Alfonso et son équipe ont été obligés de tricher. <em>« On a voulu respecter cette règle au maximum, mais un film sans aucun bruit ni musique, c?était impossible »</em>, avoue le réalisateur. L?idée était d?évoquer le danger par des vibrations, comme si on entendait les sons à travers le corps de l?héroïne. <em>« Une manière de ressentir l?impact d?un objet sans véritablement l?entendre »</em>. Pour cela, Alfonso a demandé au compositeur Steven Price de ne pas utiliser de percussion. <em>« Un vrai challenge »</em>, reconnait-il, car il fallait <em>« créer du suspens sans utiliser certains instruments primordiaux dans les musiques de films. Mais grâce à des instruments électroniques, il a su remplacer les percussions par des pulsations et des vibrations et il s?est amusé avec. ».</em> Sans compter que le silence tient une place importante dans la construction de <em>Gravity</em>. Plusieurs fois dans le film, on n?entend plus que les cris et le souffle de l?héroïne.

Depuis sa présentation en ouverture de la Mostra de Venise, vous n’arrêtez pas d’entendre dire que Gravity est un chef-d’oeuvre mais vous avez peur de vous spoiler le film en lisant des critiques ? Pas de panique : Première vous propose une présentation du concept, de ses enjeux et de sa production, sans livrer de détails qui pourraient vous gâcher le plaisir.Voici les choses à savoir sur le long-métrage événement d’Alfonso Cuaron avant de le découvrir dans les salles obscures le 23 octobre prochain.