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Alors que Knight of Cups a attisé notre curiosité avec un trailer aussi mystérieux qu'électrique, Antonio Banderas remet de l'huile sur le feu en décrivant son excentrique journée de tournage chez Terrence Malick."C'était tellement intense." Révèle-t-il à Collider. "Plus de 12 heures de folie furieuse qui ont produit un résultat incroyable (…) mais je n'ai aucune idée de ce que va rendre ma participation à l'écran." L'acteur explique qu'il a dû improviser à partir d'un monologue métaphysique de neuf pages, tout ça dans différents lieux de tournage : un jardin, une piste de danse et même une piscine. "Je n'avais jamais expérimenté cette sensation de liberté absolue, pas par rapport à ce que je pouvais faire, mais par la manière dont il nous dirigeait. C'était extraordinaire."Dans Knight of Cups, Terrence Malick imagine le parcours d'un artiste perdu (Christian Bale) qui s'inspire de tout ce qui l'entoure, notamment la démesure du monde artistique, pour tenter de trouver un sens à sa vie. Une histoire d'amour, d'errance, mais aussi une critique de l'univers cinématographique à l'ambition délirante que le réalisateur de Tree of Life n'a pas pris soin de cadenasser dans les lignes d'un scénario précis.>>>  PHOTOS - Les acteurs coupés par Terrence MalickAntonio Banderas témoigne de sa rencontre avec Terrence Malick"Je me rappelle quand je suis arrivé sur le plateau le matin, il m'a appelé et m'a dit 'Antonio, je suis désolé je ne t'ai pas envoyé de script. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'on n'a pas de script ! Je suis en train de créer le film en ce moment même.""Il m'a dit 'Je vais improviser avec toi et te filmer dans neuf endroits différents, je vais t'envoyer ce que j'appelle des torpilles'. Ces torpilles, c'étaient des personnes qui surgissaient au beau milieu de mon monologue pour improviser et jouer avec moi. Il m'a envoyé une très belle femme, une vieille dame et même une bande de rappeurs… et j'ai fini dans une piscine avec trois jeunes-filles et mon smoking."Knight of Cups n'échappe pas à la "méthode Malick" qui pense et construit ses films sur les bancs de la salle de montage, à partir d'une impressionnante quantité de rushs mais souvent, aussi, en sacrifiant des personnages principaux. Adrien Brody, dans la Ligne Rouge, ou Christopher Plummer, dans Le Nouveau monde, en ont fait les frais. On peut donc partager les doutes d'Antonio Banderas qui avoue ne pas être sûr d’apparaître dans le film ni sous quel forme : un personnage ou juste lui-même. "Je ne sais pas. Je suis très curieux de ce que ce cinéaste génial va faire." "C'était un plaisir de travailler avec un homme que j'admire depuis, très, très, longtemps. Et le simple fait d'avoir pu passer une journée avec lui est suffisant à mes yeux."