Synopsis
Dans une vallée isolée d’Islande, deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans vont devoir s’unir pour sauver ce qu’ils ont de plus précieux : leurs béliers.
Titre original | Hrútar |
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Date de sortie | 9 décembre 2015 |
Réalisé par | Grímur Hákonarson |
Avec | Sigurður Sigurjónsson , Theodor Juliusson , Charlotte Bøving |
Scénariste(s) | Grímur Hákonarson |
Distributeur | ARP SELECTION |
Année de production | 2015 |
Pays de production | Islande |
Couleur |
Dans une vallée isolée d’Islande, deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans vont devoir s’unir pour sauver ce qu’ils ont de plus précieux : leurs béliers.
Grímur Hákonarson narre cette tragédie familiale dans un écrin de western. Sans se laisser aller à la contemplation purement décorative, le récit va à l’essentiel : au milieu des paysages de la terre de feu et de glace, panoramiques et spectaculaires, surplombés par des écrasants ciels blancs zébrés de gris, s’écrit le destin rugueux de deux frangins dans la mouise. Vont-ils parvenir à se serrer les coudes entre deux coups de shotgun, un coup fourré et un rail de coke? Ce serait bien, un peu de tendresse. Parce que dehors, il fait sacrément froid. Le film est hard boiled et sans chichis – nombreux éclairs de violence, réalisme brut du quotidien de l’éleveur solitaire, humour vache - mais moins patibulaire qu’ils n’en a l’air, à l’instar de ses anti-héros. Leur dégaine flippante de Viking en quad cache un cœur meurtri en quête de dégel.
Comme dans un western, la toute première image de Béliers inscrit l’homme dans un espace qui le domine.Immédiatement après, un gros plan montre le lien affectif fort qui unit un éleveur et ses animaux. Il n’en faut pas plus au réalisateur islandais de ce premier film justement primé à Un certain regard pour poser les bases d’un drame puissant, qui commence comme une comédie grinçante, mais change de registre et ménage des surprises constamment sur un rythme posé mais inéluctable. Au-delà de l’humour à froid (les frères communiquent par chien messager) et la métaphore facile (ils sont têtus comme des mules), la proximité des animaux sert à révéler une humanité qui se manifeste lorsque les bergers refusent l’inacceptable, et entreprennent une série d’actions admirables et tragiques.