Le récit (incroyable mais vrai) de l’instrumentalisation d’un patient par son psy. Une master class du duo Ferrell/Rudd.
Les podcasts à succès n’ont pas fini de susciter l’intérêt des studios. C’est la même maison de production que celle derrière Dr. Death (adapté récemment en série avec Joshua Jackson) qui a vendu les droits d’adaptation de The Shrink Next Door, incroyable saga audio développée par un journaliste de Bloomberg. Laquelle raconte la véritable entreprise de domination d’un psy sur un patient. Will Ferrell incarne cet homme, déstabilisé par le nouveau rôle qu’il est contraint de jouer dans l’entreprise familiale. Il va chercher conseil auprès d’un certain docteur Ike, joué par Paul Rudd, prêt à l’aider à reprendre le contrôle. Même si l’on connaît les contours de l’affaire, la série progresse masquée, avec ses faux airs de fable sur la renaissance et l’empowerment, régulièrement piquée d’envolées feel-good... pour mieux les balayer ensuite.
Elle prend le temps d’observer et d’analyser la construction lente de l’édifice d’asservissement du patient candide. La caméra se fait discrète, comme elle-même captivée par le pouvoir de fascination exercé à l’égard du personnage de Paul Rudd, troublant d’ambivalence. Car c’est bien à son casting, surtout, que la série doit sa réussite. Ferrell lui-même n’étant pas en reste. Certes, les arguments captieux du personnage de Rudd cristallisent toutes les attentions, mais le script ne pénètre qu’en de rares occasions la part obscure de son thérapeute faussement affable. The Shrink Next Door transparaît alors davantage comme le portrait d’un quidam en perdition dont on contemple l’humiliation. Tout bonnement effrayant.
Les huit épisodes de The Shrink Next Door seront diffusés du 12 novembre au 17 décembre 2021 sur Apple TV+
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