Abd Al Malik est à l’honneur ce soir sur France Ô dans 1 Dose de ciné avec son premier long métrage comme réalisateur, adapté en 2014 de son autobiographie éponyme.
Un récit autobiographique
Avant d’être le premier long métrage du rappeur Abd Al Malik, Qu’Allah Bénisse la France fut son tout premier roman publié chez Albin Michel en 2007. Un livre largement autobiographique qui racontait l’histoire d’un enfant d’immigrés noirs, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères dans une cité de Strasbourg. Celle de Neuhoff où Régis Fayette- Mikano (le vrai nom d’Abd al Malik) a grandi après le divorce de ses parents, entre délinquance et victoire sur la dyslexie qui a changé son rapport à l’écriture.
L’influence de La haine
Abl Al Malik a choisi de tourner son premier long métrage en noir et blanc, en hommage à Rocco et ses frères de Luchino Visconti et bien plus encore à La haine. Car bien plus qu’un banal clin d’œil, le cinéaste a surtout voulu montrer comme Kassovitz en 1995 les cités hors des clichés et des stéréotypes, avec une ambition visuelle et esthétique forte et assumée. C’est bien évidemment tout sauf un hasard s’il a choisi de confier la lumière de ce Qu’Allah bénisse la France au directeur de la photo de La haine, Pierre Aïm.
Un roi de l’électro à la B.O.
La musique tient forcément une importance centrale dans Qu’Allah bénisse la France. Auteur avant de passer derrière la caméra de quatre albums (dont Gibraltar, Dante et Château rouge, récompensés par plusieurs Victoires de la Musique), Abd Al Malik a bien entendu mis lui- même la main à la pâte, accompagné par son frère Bilal, sa compagne et chanteuse R n’B Wallen… et un certain Laurent Garnier, l’un des papes français de l’électro. Celui- là même qui, l’année suivant la sortant du film, en 2015, produira intégralement Scarifications, le cinquième album – et dernier à ce jour – d’Abd Al Malik.
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