Date de sortie 5 décembre 2018
Durée 97 mn
Réalisé par Laurent Delahousse
Scénariste(s) Laurent Delahousse, Julie Le Minor
Distributeur MARS DISTRIBUTION
Année de production 2018
Pays de production France
Genre Film documentaire
Couleur Couleur

Synopsis

L'existence de Jean d'Ormesson se définit par un insatiable besoin de vivre et une recherche éperdue du bonheur et du plaisir. Du haut de sa tour d'ivoire, l'aristocrate observe le monde. Il s'amuse et s'étonne de ce spectacle permanent. Au soir de sa vie, l'écrivain se demande pourtant s'il a écrit le chef-d'œuvre qu'il portait en lui. Pour combler ce doute, il écrit sans répit. Un livre, encore un. Peut-être, le dernier... L'écriture n'est plus une fin. C'est un moyen. Une fuite en avant contre le temps.

Critiques de Monsieur

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Voilà pile un an, disparaissait une des grandes plumes de la littérature française, Jean d’Ormesson. Une des plus populaires et médiatiques aussi. On ne sera donc pas surpris qu’il ait lui-même suggéré à Laurent Delahousse que ce projet de documentaire qu’ils évoquaient régulièrement dans leurs discussions soit à destination du cinéma. Et ce premier long métrage se révèle une belle réussite, tranchant avec le travail du présentateur sur “Un jour, un destin”. Nulle trace ici de voix off explicative ou de récit scolairement construit. Plutôt que de raconter 'Jean d’O' de A à Z en mode chronologique, Delahousse propose des fragments de ses 1001 vies – romancier, journaliste, Académicien, homme de droite, mari, père, grand- père…- qui forment le plus ludique des kaléidoscopes, avec en outre quelques touches de fiction. Il y a bien sûr de l’admiration dans le regard que Delahousse porte sur D’Ormesson. Mais Monsieur n’a pour autant rien d’une hagiographie servile. D’abord parce qu’on y sent souvent l’écrivain parfois fatigué voire agacé par la présence de la caméra ou une question sans que le cinéaste ne se dérobe. Ensuite parce que les témoignages de ses proches le remettent sans cesse en perspective. A commencer, d’une lucidité sans faille, par celle qui a retranscrit les textes du romancier pendant 38 ans.