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Traité à l’écran comme une longue thérapie éclairée de flash-back en noir et blanc, ce film- confession offre à Isabelle Huppert un rôle borderline comme elle les affectionne et auxquels elle excelle à donner une humanité très retenue, sans aucune fausse pudeur. Mère mal-aimante, elle sombre dans une dépression sordide et répétitive que les rares apparitions de sa fille adulte, habilement interprétée par Mélanie Laurent, renforcent encore. À son écoute, une thérapeute (Greta Scacchi)
d’une neutralité effacée et dépassée, mariée à un médecin expert de l’esprit humain (Olivier Gourmet). Avec un casting pareil et un sujet aussi fort, on a du mal à comprendre que ce film clinique, aussi austère que difficile, fasse l’objet d’une sortie estivale alors qu’il est prêt depuis deux ans et qu’il n’est pas du tout
de saison ! Son audace, son âpreté et son absence totale de concessions, malgré une lueur d’espoir très tardive, méritaient une meilleure attention.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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S'il prend parfois l'allure d'un exposé clinique, ce film austère captive par son récit limpide et éclaté, bien vivant mais pas mélo, et bien sur par son sujet et son interprétation, intenses et graves.
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Ce film n’évite pas une forme de didactisme psychologique appuyé et dont les rares péripéties, jusqu’à une fin improbable, semblent uniquement constituées de symptômes dont les manifestations sont au service d’une théorie tout écrite. Ce cas d’école permet toutefois d’apprécier la subtilité de la technique de jeu d’Isabelle Huppert.