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Quels sont les principaux concurrents de Saint Laurent aux Oscars ?

Quels sont les principaux concurrents de Saint Laurent aux Oscars ?

Près de 60 pays ont livré leur coup de coeur pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère 2015. C'est Saint Laurent qui a été choisi pour représenter la France, et il va avoir une grosse concurrence ! Le film de <strong>Bertrand Bonello</strong> est l'un des gros coups de coeur de <em>Première</em> (lire sa critique ici), tout comme Mommy, qui concourt pour le Canada, Ida,, proposé par la Pologne ou Leviathan, venu in extremis de Russie. La Turquie a évidemment choisi Winter Sleep, le film qui a reçu la palme d'or en mai dernier, tandis que la Suède mise tout sur <em>Turist (Force Majeure)</em>, que les Argentins jouent la carte de la comédie avec Les Nouveaux Sauvages et que la Belgique croit en Deux jours une nuit, la dernière réalisation des frères Dardenne avec <strong>Marion Cotillard</strong>.On remarque que parmi les longs-métrages présentés cette année, beaucoup ont déjà connu un certain succès critique lors du festival de Cannes. Cela va-t-il peser dans la balance au moment des votes ? Réponse en janvier prochain, lorsque l'Académie des Oscars choisira les 5 nommés dans cette liste, puis le 22 février 2015, lors de la remise des prix de cette 87ème édition. Lire aussi :<strong>Bande annonce hypnotique et décadente de Saint Laurent avec Gaspard Ulliel</strong><strong>Eric Altmayer : "Avec Saint Laurent, on ne cherche pas à plaire à tout le monde "</strong>

Les Nouveaux Sauvages (Argentine)

Les Nouveaux Sauvages, de <strong>Damian Szifron</strong>, sortira le 14 janvier 2015.<strong>Synopis :</strong> L'inégalité, l'injustice et l'exigence auxquelles nous expose le monde où l'on vit provoque du stress et des dépressions chez beaucoup de gens. Certains craquent. Les nouveaux sauvages est un film sur eux.Vulnérables face à une réalité qui soudain change et devient imprévisible, les héros du film franchissent l'étroite frontière qui sépare la civilisation de la barbarie. Une trahison amoureuse, le retour d'un passé refoulé, la violence enfermée dans un détail quotidien sont autant de prétextes qui les entraînent dans un vertige où ils perdent les pédales et éprouvent l'indéniable plaisir du pétage de plombs.<strong>L'avis de Première :</strong> Lors de la conférence de presse dévoilant la sélection de ce Cannes 2014, Thierry Frémaux s?était foutu du cliché qui veut qu?on dise en général des films à sketchs qu?ils sont « inégaux ». Il continuait en expliquant que l?outsider de la compète, Relatos Salvajes, allait faire mentir l?adage, puisque tous les segments en étaient signés d?un seul et même homme (l?Argentin <strong>Damian Szifron</strong>). Résultat des courses, Frémaux risque de se moquer de nous, mais il faut bien avouer que Relatos Salvajes est un peu, hum? inégal. Mais ce n?est pas le plus important. Il est aussi baroque, pétaradant, totalement inattendu dans ce contexte cannois, incroyablement shooté, superbement musical, et drôle aussi. Très drôle. Parfois très très drôle. L?ouverture du film ? une poignée de minutes ressemblant à un épisode de La Quatrième Dimension subverti par le meilleur de l?humour noir british ? est a priori le truc le plus irrésistiblement tordant qu?on verra ici cette année. Les influences ? Un peu Risi, un peu Monty Python, un peu Chuck Jones, un peu Coen aussi. Le fil rouge ? Des vignettes saignantes mettant en scène des relations sociales hystérisées et un pays au bord de l?explosion : deux types rejouent Duel façon cartoon sur une route désertique, <strong>Ricardo Darin</strong> (géant) se prend le PV de trop et pète les plombs, un mariage tourne au jeu de massacre, etc, etc. Il y a des segments géniaux, d?autres franchement bof, mais on en sort avec la certitude qu?on reverra ce film. Et peut-être qu?alors, à la deuxième vision, on comprendra que les moments « creux » étaient voulus, pensés et théorisés par le réalisateur comme seul moyen de faire respirer le métrage, de lui donner le carburant nécessaire pour tenir deux heures jusqu?à son climax cathartique, et passer ainsi de la case « film à sketch » à la case « film » tout court. Des pleins et des déliés, des petits moments de flottement, avant de décrocher l?uppercut au bon moment. Comme quoi, « inégal », c?est peut-être pas forcément un reproche?<strong>Voir la bande-annonce ici</strong>

Deux jours une nuit (Belgique)

Deux jours une nuit, des frères Dardenne, est sorti le 21 mai 2014 (et il est disponible en DVD et blu-ray depuis le 1er octobre).<strong>Synopis :</strong> Sandra, aidée par son mari, n'a qu'un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu'elle puisse garder son travail.<strong>L'avis de Première :</strong> Il y a quinze ans, les frères Dardenne faisaient de Rosetta, cette affranchie mal peignée et mal embouchée, le symbole du « peuple de la démerde » prêt à tout pour s?en sortir, quitte à abandonner en route un bout de son âme. Rosetta, c?était le monstre honteux enfanté par les années fric, le dommage collatéral du capitalisme sauvage, dont il reprenait à son compte le cynisme et l?aveuglement jusqu?au-boutiste. Depuis, au « tout est permis » et au « chacun pour soi » a succédé le « bien-vivre ensemble ». La crise a refroidi les ardeurs les plus ancrées et a transformé le peuple de la démerde en masse solidaire et droite. Gravement dépressive, Sandra passe ainsi toute la durée du film à se redresser dignement dans l?adversité quand la volontaire Rosetta se tassait de plus en plus sous le poids de sa culpabilité. Dans la filmographie des Dardenne, riche en drames sociaux « no future », Deux Jours, une nuit marque un tournant dialectique assez net. Fidèles à leurs idéaux, les frères belges ont compris que l?époque était au dialogue âpre mais concerté et non plus au repli sur soi suicidaire ou à la fuite en avant. Cela se traduit par une narration moins directe, un rythme moins soutenu et une mise en scène moins punchy qui pourront déconcerter de prime abord. Comme tous les films de rupture, Deux Jours, une nuit, porté par l?interprétation retenue de <strong>Marion Cotillard</strong>, est une belle promesse de renouvellement. On a hâte de voir la suite.<strong>Voir la bande-annonce ici</strong>

Leviathan (Russie)

Leviathan d'<strong>Andreï Zviaguintsev</strong>, est à l'affiche depuis le 24 septembre.<strong>Synopis :</strong> Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lilia et son fils Roma qu'il a eu d'un précédent mariage. Vadim Cheleviat, le maire de la ville, souhaite s'approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d'abord de l'acheter, mais Kolia ne peut pas supporter l'idée de perdre tout ce qu'il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l'entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif...<strong>L'avis de Première :</strong> Quatrième long métrage d'Andreï Zviaguintsev, Leviathan est la claque formelle du Festival de Cannes 2014. Il aura donc fallu attendre l?avant-dernier jour pour se prendre, enfin, une vraie déflagration cannoise. Leviathan, nouvelle claque formelle du russe Andreï Zviaguintsev est un film monstrueux dans tous les sens du terme. Une ?uvre opaque, hyper ambitieuse et bouleversante, qui semble incarner à tous les plans la définition du film russe. Un film branché sur de l'universel et sur les meilleurs passages de la Bible, qui invente des icones d'images stupéfiantes. Remettons un peu d?ordre : quatrième film de l?abonné cannois Zviaguintsev (après Le Retour, Elena?), Leviathan ressemble à un film noir qui partirait dans tous les sens, emprunterait des fausses pistes pour mieux composer son tissu narratif d?une prétention colossale (le titre fait autant référence à la Bible qu?à Hobbes pour son analyse du corps social). Ce monstre plastique se déploie à partir de quatre pôles. Il y a d?abord Dimitri, mystérieux avocat venu en Sibérie pour aider son vieux pote de l?armée Kolia parti en guerre contre un maire corrompu qui cherche à l?exproprier. Kolia est marié avec Lilya. Quand le maire, archétype du pouvoir corrompu de la russie contemporaine (violence, fric, alcool?) décide de s?occuper des rebelles et qu?un pique-nique tourne mal, la vie de Kolia part en vrille. Le film suit donc le parcours de ces personnages pour composer une parabole biblique et une étude de m?urs. Mais Leviathan est aussi une comédie très dark qui brocarde les quatre piliers de la Russie moderne : le semblant de démocratie, la corruption, la religion et la vodka. L?infusion politique où s?entremêlent un rapport maladif à l?Etat, le pharisianisme orthodoxe et une violence symbolique ancestrale est dénoncée dans une mise en scène d?un tarkovskisme dément (les plans lunaires et cosmogoniques) où il ne faudrait surtout pas voir de la pesanteur, mais une grâce qui gagne progressivement en intensité, en noirceur et en complexité. Comme un monstre de cinéma.<strong>Voir la bande-annonce ici</strong>

Mommy (Canada)

Mommy, de <strong>Xavier Dolan</strong> sortira le 8 octobre.<strong>Synopis :</strong> Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l?aide inattendue de l?énigmatique voisine d?en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d?équilibre et, bientôt, d?espoir.<strong>L'avis de Première :</strong>  <strong>Xavier Dolan</strong>, 25 ans, pourrait bien mettre tout le monde d?accord au soir d?un Festival de Cannes 2014 marqué, à quelques exceptions près (Bonello, Miller), par un certain conformisme. Le Rimbaud du cinéma, le Québécois fiévreux signe en effet avec <em>Mommy</em>, portrait d?une famille monoparentale dysfonctionnelle, un film porté tout du long par la grâce. La géniale <strong>Anne Dorval</strong>, égérie de Dolan, y interprète Diane, quinquagénaire un brin vulgaire qui élève seule son fils (Antoine-Olivier Pilon, une révélation), un ado atteint de TDAH -Trouble Déficit de l?Attention Hyperactivité. Aidée par une voisine mal dans sa peau (Suzanne Clément, autre fidèle), elle va tout tenter pour ne pas renvoyer Steve dans une unité médicale spécialisée.Le premier film de Dolan, J'ai tué ma mère, racontait le désamour d?un fils pour sa génitrice ?déjà interprétée par <strong>Anne Dorval</strong>. Cinq ans plus tard, <em>Mommy</em> dit à peu près l?inverse, à une nuance près : Diane aime Steve plus que tout, mais pas au prix de sa santé mentale à elle, de sa vie sentimentale et sociale qui la fuit. Surtout, elle est incapable d?assurer la sécurité de son rejeton incontrôlable, dont les accès de violence et de désespoir peuvent à tout moment se retourner contre lui. Dolan filme ce combat perdu d?avance avec l?énergie du désespoir. Les scènes d?empoigne et de réconciliation se succèdent, voire se chevauchent ; l?humour vache et le drame majuscule cohabitent dans le même plan. <em>Mommy</em> ne ressemble à rien d?autre qu?à un film de Dolan, hyperbolique, vivant et singulier. Grâce à une mise en scène immersive qui colle au plus près des personnages, le prodige québécois fait de nous les témoins groggy d?un cauchemar familial up and down, rythmé par des tubes kitsch et des idées formelles proprement stupéfiantes. La critique est KO. Ma mère, ce héros.<strong>Voir la bande-annonce ici</strong>

Ida (Pologne)

Ida de <strong>Pawel Pawlikowski</strong>, est sorti le 12 février (et il est disponible en DVD depuis le 1er juillet)<strong>Synopis :</strong> Pologne, 1962. Avant de prononcer ses v?ux, une jeune orpheline élevée au couvent part enquêter sur ce qui est arrivé à sa famille sous l'occupation nazie. Elle est aidée de sa tante, une juge communiste, seul membre de sa famille encore en vie.<strong>L'avis de Première :</strong> Après les excès mélodramatiques de La Femme du Vème, Pawel Pawlikowski revient à une surprenante retenue avec cette histoire de quête d?identité. Dans la Pologne du début des années 60, une religieuse sur le point de prononcer ses voeux fait la connaissance de sa tante, qui l?aide à exhumer un passé dont elle ignore tout. Le calme paradoxal avec lequel la jeune nonne assimile une série de révélations dérangeantes est restitué par une actrice juste et émouvante, que le cinéaste a judicieusement filmée dans une gamme variée de gris, entre la lumière et les ténèbres.<strong>Voir la bande-annonce ici</strong>

Winter Sleep (Turquie)

Winter Sleep de <strong>Nuri Bilge Ceylan</strong> a reçu la palme d'or 2014 puis est sorti le 6 août.<strong>Synopis :</strong> Aydin, comédien à la retraite, tient un petit hôtel en Anatolie centrale avec sa jeune épouse Nihal, dont il s?est éloigné sentimentalement, et sa s?ur Necla qui souffre encore de son récent divorce. En hiver, à mesure que la neige recouvre la steppe, l?hôtel devient leur refuge mais aussi le théâtre de leurs déchirements...<strong>L'avis de Première :</strong> Aydin tient un hôtel en Anatolie avec sa jeune épouse Nihal et sa s?ur Necla. Il gère également quelques bâtisses léguées par son père, dont l?une est au centre d?une bataille procédurière avec un locataire récalcitrant. Le jet d?une pierre par le fils de ce dernier sur la voiture d?Aydin va être à l?origine d?une lente remise en cause. Qualifié de «?cinéaste de festival?» (comprenez?: chiant et élitiste), le Turc Nuri Bilge Ceylan ne va sans doute pas beaucoup changer de statut malgré la Palme d?or attribuée à son dernier film, dont la sortie en pleine torpeur  estivale est, au choix, un suicide ou une contre-programmation exemplaire. L?avenir nous le dira. En attendant, il faut se préparer à vivre une expérience peu commune, de l?ordre de celle qu?ont vécu les spectateurs courageux d?Il était une fois en Anatolie, le précédent et lancinant voyage au c?ur de l?intime proposé par cet auteur singulier. Ce coup-ci, pas de plan-séquence interminable d?automobile fendant la route dans la nuit mais un enchaînement d?affrontements feutrés dans les différentes pièces d?un hôtel transformé en prétoire où sont rendus toutes sortes de jugements concernant?: le mariage déliquescent d?Aydin et de Nihal, la présence encombrante de Necla, le mépris rampant et la suffisance affichés par Aydin, sa gestion dénuée d?empathie de «?l?affaire de la pierre?»... Tel un vieux maître (on pense bien sûr au Bergman de Scènes de la vie conjugale), Ceylan, 55?ans, se laisse aller à de grandes considérations sur la condition humaine tout en se livrant au petit jeu de l?autoportrait grinçant. Film à la lenteur justifiée (on ne regarde pas un homme, un monde, tomber en 1?h?30), Winter Sleep est de ces ?uvres qui vous font penser la vie autrement. Rien que ça.<strong>Voir la bande-annonce ici</strong>

White God (Hongrie)

White God de <strong>Kornél Mundruczo</strong>, sortira le 3 décembre.<strong>Synopis :</strong> Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s?en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l?abandonne dans la rue. Tandis que Lili le cherche dans toute la ville, Hagen, livré à lui-même, découvre la cruauté des hommes. Il rejoint une bande de chiens errants prêts à fomenter une révolte contre les hommes. Leur vengeance sera sans pitié. Lili est peut-être la seule à pouvoir arrêter cette guerre.<strong>Toutes les critiques sont ici</strong>

Turist (Suède)

Turist de <strong>Ruben Östlund</strong>, sortira le 28 janvier 2015.<strong>Synopis :</strong> Véritable famille modèle, Tomas, Ebba et leurs deux enfants passent des vacances d?hiver de rêve dans les Alpes. Jusqu?à ce qu?un déjeuner ensoleillé vienne tout bouleverser...  Installés à la terrasse d?un restaurant d?altitude, ils sont témoins d?une avalanche qui provoque un mouvement de panique générale.  Alors qu?Ebba appelle son mari à l?aide tout en essayant de protéger leurs enfants, Tomas, lui, a déjà pris la fuite, ne pensant qu?à sauver sa propre vie et son téléphone portable?  Mais plus de peur que de mal ! L?avalanche a épargné le restaurant. Pourtant, l?attitude pleine de lâcheté de Tomas ébranle instantanément sa place au sein de la famille.  Au coeur du tumulte qui secoue son couple et fragilise leurs enfants, Tomas tente alors désespérément, et souvent maladroitement, de rétablir son image de héros de la famille. Snow Therapy est une comédie grinçante sur le rôle de l?homme au sein de la famille moderne.<strong>Lire les critiques ici</strong><strong>Voir la bande-annonce là</strong>

Près de 60 pays ont livré leur coup de coeur pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère 2015. C'est Saint Laurent qui a été choisi pour représenter la France, et il va avoir une grosse concurrence ! Le film de Bertrand Bonello est l'un des gros coups de coeur de Première (lire sa critique ici), tout comme Mommy, qui concourt pour le Canada, Ida, proposé par la Pologne ou Leviathan, venu in extremis de Russie. La Turquie a évidemment choisi Winter Sleep, le film qui a reçu la palme d'or en mai dernier, tandis que la Suède mise tout sur Turist (Force Majeure), que les Argentins jouent la carte de la comédie avec Les Nouveaux Sauvages et que la Belgique croit en Deux jours une nuit, la dernière réalisation des frères Dardenne avec Marion Cotillard.On remarque que parmi les longs-métrages présentés cette année, beaucoup ont déjà connu un certain succès critique lors du festival de Cannes. Cela va-t-il peser dans la balance au moment des votes ? Réponse en janvier prochain, lorsque l'Académie des Oscars choisira les 5 nommés dans cette liste, puis le 22 février 2015, lors de la remise des prix de cette 87ème édition.