Mais aussi Paris brûle-t-il, l'interview collector de Kevin Costner pour Danse avec les loups, Greystoke, Marcel Pagnol...
En ce mois de juillet 2024, ce sont pas moins de trois numéros de Première qui sortent en kiosques : le mensuel avec toute l'équipe de Beetlejuice 2 en couverture (un numéro à réveiller les morts !), le hors-série consacré aux 25 ans de Fight Club, et ce mook ayant en couverture les Blues Brothers.
Sorti en 1980 au cinéma, ce buddy movie où Dan Aykroyd et John Belushi "font cavaler leur amitié à 8000 à l'heure sur l'autoroute du rock'n'roll et de la gloire", n'a pas pris une ride. Comment ont-ils réussi un tel miracle ? Réponse dans notre gros dossier de l'été.
Première prépare aussi le 50e anniversaire de Peur sur la ville, le polar incontournable de Jean-Paul Belmondo et Henri Verneuil, et The Crow, le film maudit d'Alex Proyas fête lui ses 30 ans dans un superbe transfert HD en blu-ray. La rédaction vous propose également, en cette période estivale, de replonger dans la Trilogie marseillaise de Marcel Pagnol : Marius, Fanny et César, avant de revoir dix de ses réalisations sur grand écran fin juillet, ou de (re)lire l'interview-confession de Kevin Costner publiée dans nos pages fin 1991. A l'époque, l'acteur et réalisateur relevait un gigantesque défi avec Danse avec les loups. Aujourd'hui, c'est dans sa saga de westerns Horizon qu'il mise tout.
Autre sujet au cœur de ce Première Classics n°28, un focus sur Greystoke (1984), le Tarzan inoubliable de Christophe Lambert, ainsi que sur Paris brûle-t-il ?, dans lequel René Clément faisait le récit de la Libération de Paris deux décennies après les faits. Sans oublier un gros récap de la fabrication du Flic de Beverly Hills, le succès pas si attendu d'Eddie Murphy en 1985, qui aura bientôt le droit à une quatrième suite, sur Netflix, et une analyse de la filmographie intense de Victor Erice (L'Esprit de la ruche, Le Songe de la lumière...). Enfin, notre portfolio du moment est dédié au "Freak Show" de Roger Corman.
Bonne lecture !
annes 2024 : l'ambition folle de Kevin Costner sur HorizonVoici l'édito de ce numéro de juillet à septembre 2024 :
#ClassicsForever
Ripley plus forte que Furiosa ? Jar Jar Binks qui fait mordre la poussière à César ? À Hollywood ces questions commencent à se poser sérieusement. Et si c’était dans les vieux pots qu’on faisait les meilleurs box-office ? Les chiffres des blockbusters de l’été ne sont pas très rassurants ces temps-ci. Avec Furiosa : une saga Mad Max, George Miller a opéré une belle sortie de route et ne réussira pas à refaire les scores de Fury Road. The Fall Guy porte désormais trop bien son titre : en reprenant le bombers de Colt Seavers, Ryan Gosling s’est un peu gamellé. Et le nouveau royaume de La Planète des singes n’est pas très enchanté…. Entre les films qui floppent, les retards de production (dues aux grèves de la Writers Guild et de la SAG-AFTRA dont les répercussions sont loin d’être terminées), la saison qui attire traditionnellement le plus grand nombre de spectateurs dans les salles connaît donc un démarrage difficile (et ça ne devrait pas s’arranger : les analystes prédisent un recul de 20 à 25 % par rapport à l’année dernière boostée par Barbenheimer)…
Pourtant quelques films tirent leur épingle du jeu. Et étonnamment il s’agit des ressorties. Depuis deux, trois ans, les studios ont en effet choisi d’offrir un nouveau tour de piste aux mastodontes de leurs catalogues. Un anniversaire, une nouvelle restauration ou simplement une vague actualité et tout à coup, bim, on voit débarquer sur les écrans quelques gros classiques hollywoodiens sortis du placard. Aux US, La Menace fantôme qui fêtait son 25e anniversaire s’est installé dans le top 3 du week-end de sa ressortie. Alien (balancé sans crier gare ni raison impérieuse) a fait un score à faire pâlir les films du milieu... En France, les séances patrimoine des circuits Pathé ont le vent en poupe. Tout le monde le dit (et ce n’est pas ici qu’on va s’en plaindre) : le marché des classiques est en plein essor ici comme là-bas. Il suffisait de voir l’intérêt pour les séances Cannes Classic cette année pour s’en convaincre. Rien de plus chic ni de plus hype que les vieux films. Rien de plus fédérateur surtout.
On connaît la cause de ce regain : le Covid est passé par là. Récemment dans les colonnes de Screen daily, un exploitant anglais expliquait que « pendant la crise, les exploitants subissaient une pénurie de produits. Ils ont expérimenté des produits classiques et, dans presque tous les cas, cela a fonctionné et ils s’y sont tenus. » On peut s’accorder sur cette explication purement économique, mais on peut aussi se rappeler de ce que disait l’écrivain Italo Calvino : « Un classique c’est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire. » Ça marche aussi au cinéma et, pour vous faciliter le boulot, vous trouverez dans ce numéro une dizaine de films intemporels qui n’ont pas fini de vous étonner… De quoi frimer sur la plage et remplir les salles de cinéma !
Gaël Golhen, rédacteur en chef
Je m'abonne à Première Classics J'achète ce numéro
Commentaires