Sean Connery, l’immortel interprète de James Bond, nous a quittés

L'acteur écossais avait 90 ans.

Il venait de fêter ses 90 ans, le 25 août dernier. Sir Thomas Sean Connery, brillant sujet écossais anobli par la Reine d’Angleterre, est mort paisiblement dans son sommeil alors qu’il séjournait aux Bahamas, vient d’indiquer la famille à la BBC -sans préciser le jour exact du décès.

Révélé au grand public à 32 ans par le rôle de l’agent 007 dans James Bond contre Dr No de Terence Young (1962), Sean Connery revêtira six autres fois le costume de l’espion – dont une fois dans une production pirate, Jamais plus jamais, en 1983. Il reste, pour la très grande majorité du public, l’incarnation ultime, indépassable du héros imaginé par Ian Fleming.

Très vite, l’acteur écossais comprend qu’il risque d’être prisonnier du rôle et se diversifie au cours des années 60. Il tourne pour Alfred Hitchcock (Pas de printemps pour Marnie, 1964) et surtout pour Sidney Lumet (La colline des hommes perdus, 1965). Avec le réalisateur américain, il tourne quatre autres fois : Le Dossier Anderson, The Offence, Le crime de l’Orient-Express sont des classiques instantanés (Family Business, beaucoup moins) auxquels il apporte sa force tranquille et son charisme viril affolant. Son goût pour les grands cinéastes et les rôles bigger than life donnera, dans les années 70, naissance à quelques œuvres marquantes comme Zardoz (John Boorman, 1973), L’homme qui voulut être roi (John Huston, 1975, photo) ou encore La Rose et la Flèche (Richard Lester, 1976).

La fin des années 70 et le début des années 80 correspond au ventre mou de sa carrière. C’est un Français qui la relance en 1986 : pour Jean-Jacques Annaud, il incarne le moine Guillaume de Baskerville dans Le nom de la rose, point de départ de ses célèbres rôles de mentors tranquilles et francs-tireurs. Suivront Highlander, Les Incorruptibles, Indiana Jones et la dernière Croisade, À la poursuite d’Octobre Rouge, Rock ou Haute voltige. Son dernier très grand rôle sera celui d’un écrivain qui prend sous son aile un jeune homme issu d’un milieu défavorisé dans À la rencontre de Forrester (Gus Van Sant, 2001).

A noter qu'une version collector (DVD/BR, Wild Side Vidéo) de L'homme qui voulut être roi, peut-être le plus beau rôle de Sean Connery, sera bientôt disponible à la vente.