-
Hypnothisé par son trip fétichiste, Robert Rodriguez semble avoir bricolé un scénario en deux heures pour se concentrer sur le vrai projet du film: réaliser des scènes cool, faire péter chaque décor et baigner le tout dans un maximum de gore. Pour les amateurs de cinéma bis, c'est Disneyland. Les autres auront l'impression de s'être fait voler 1h45 par Ed Wood. Choisissez votre camp.
Toutes les critiques de Planète Terreur - Un Film Grindhouse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Dans Planète terreur, Rodriguez se contente d’une intrigue minimum (des zombis cernent successivement un hôpital, un restau, un labo), mais parsemée, comme dans le récent et réussi Shaun of the dead, d’Edgar Wright, de silhouettes parodiques : ainsi ce shérif adjoint maladroit au point de décimer les siens, ou les Babysitter Twins, parfaitement capables de tuer les enfants qu’elles gardent.
-
Second film estampillé Grindhouse, Planète Terreur n’a pourtant rien à voir avec son compère Boulevard de la Mort. Moins subtil que celui de Tarantino, l’humour de Rodriguez fait mouche. Malgré le buzz créé autour de Rose McGowan et de sa jambe de bois/mitraillette, il faut admettre que le docteur Dakota Block et ses copines les seringues décrochent la palme du personnage le plus stylé. Rodriguez malmène ses héros et fait sauter les conventions du film de zombies à grand renfort de nitro. C’est crade, drôle et très réussi. Âmes sensibles s’abstenir…les autres foncez !
-
C’est de la série B pur jus, écran griffé, bobines manquantes (un vrai gag), pas jolie, parfois verdâtre ou bien un poil jaunasse. C’est l’hommage de Rodriguez au ciné pop des seventies qui mélange allègrement du Carpenter, du Romero, du Rodriguez aussi (un peu de « Desperado » pas mal de « Une nuit en enfer »), le film d’horreur revisité et chargé ras la gueule, avec quelques jolies trouvailles, la plus belle étant son personnage principal, une gogo dancer qui pleure quand elle danse en public et se retrouve amputée d’une jambe avantageusement remplacée par une mitraillette, ou la vraie fausse bande-annonce de « Machete », avec Danny Trejo. En guest stars,Tarantino nous fait le cinéphile (boutonneux à l’excès !) et Bruce Willis le soldat perdu. De la parodie qui tache, jouissive.
-
Si vous êtes de ceux qui ont pris le Boulevard de la mort de Tarentino en brûlant avec frénésie tous les feux rouges de la morale, vous êtes prêts à vous écraser de plaisir sur cette Planète terreur. Mais un conseil: laissez votre intellect comme un roquet capricieux, attaché à l'entrée du cinéma. Le sang a beau gicler, les memebres s'arracher, cet épouvantable film d'horreur kitsch ne ferait pas de mal à une mouche...écrasée sur un pare-brise.
-
Une fois de plus, Robert Rodriguez nous offre un divertissement réjouissant, généreux, sincère et humble. Pas de tromperie sur la marchandise. Cette Planète terreur fleure bon la série B. De l'héroïne qui dessoude la carne avariée en levant son moignon à l'anesthésiste sexy avec ses seringues hypodermiques fixées au porte-jarretelles, en passant par le trafiquant de substances illicites qui émascule les mauvais payeurs... des personnages hauts en couleur composent cette histoire pas crédible pour un sou. Mais c'est ce désordre soigneusement orchestré, cette folie parfois furieuse, qui rend ce film totalement jouissif.