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Comme beaucoup de réalisateurs allemands, Christian Petzold a pour sujet de fond son pays. Mais il est l’un des seuls à en faire un territoire de cinéma hors norme. Chronique du retour à l’Ouest d’une paumée (Yella) ou déclin d’un influent immigrant turc (Jerichow), ses deux derniers films font appel à un imaginaire – celui du cinéma fantastique ou du film noir – pour explorer différemment l’Allemagne actuelle, en pleine crise morale. De ce mélange de tonalités, entre rigueur d’un cinéma à l’ancienne et captation frontale d’une réalité contemporaine, naît un univers prenant. Petzold s’y révèle comme l’un cas des rares réalisateurs capables de mettre au même niveau film de genre et cinéma social et d’allier l’efficacité de l’un et l’étude psychologique de l’autre pour commenter la société allemande avec pertinence.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'argent est une nouvelle fois le nerf de la guerre. Plans au cordeau, ellipses tranchantes, mais un style un rien trop clinique, néanmoins. Le réalisateur Christian Petzold devrait veiller à ne pas s'enferrer dans son formalisme opaque. Il reste, néanmoins, un cinéaste à suivre.