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Quentin Dupieux, alias Mr. Oizo, est hype. Pour lui, Marilyn Manson a accepté de jouer un ado renfrogné, maltraité par un flic dealer qui vend sa dope cachée dans des rats morts. Bienvenue dans le monde surréaliste de QD, qui, après les ovnis Rubber et Wrong, s’attache à dépeindre le quotidien d’une brigade d’agents dégénérés. Avec ce nouveau film moins dada et plus narratif, Dupieux touche ses limites. Si l’atmosphère reste pesante et intrigante, on voit de moins en moins où veut en venir l’Oizo, le cul entre Buñuel et un esprit potache trop premier degré.
Toutes les critiques de Wrong Cops
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le résultat final dépasse encore une fois nos espérances. Construit au départ comme un film à sketchs, le montage offre un film saccadé, passionnant qui comme par miracle prend sens. Wrong Cops est véritablement à l'image de sa musique. Quentin Dupieux monte encore d'un cran sur l’échelle du talent ! On en redemande encore et encore en attendant avec impatience son prochain film, Reality avec Alain Chabat.
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Dupieux refuse l’appel du "film de la maturité" mais construit de plus en plus solidement son domaine nonsensique. Ne faisant rien pour améliorer son cas, il mérite qu’on lui redouble tous nos encouragements.
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Un film qui non seulement sort des sentiers battus mais trace en plus des chemins de traverses par rapport à hollywood.
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Derrière l’apparente gratuité du film, son côté cirque freak, Quentin Dupieux raconte en fait son angoisse d’une normalité effrayante, qu’incarne à lui seul le contre-emploi drôle et assez émouvant de Marilyn Manson. Dans le rôle d’un vieil ado apeuré, la rock-star délaisse tout son folklore sulfureux et prouve bien qu’au royaume des fous les plus dangereux ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
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Autrefois cantonné à la périphérie du globe, ou aux chemins de traverse de son propre entre-monde, le satellite Dupieux amorce avec ce grand foutoir policier un délicieux retour vers ses contemporains.
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Après Steak, Rubber et Wrong, Dupieux poursuit sa réflexion sur la bêtise. Los Angeles lui offre, à ce titre, un formidable terrain d'investigation. Le film plonge dans la chair putréfiée d'une ville, dévorée par la superficialité et colonisée par des monstres : cyclopes, morts-vivants, mutants. Riche idée que de débarrasser le chanteur Marilyn Manson de ses oripeaux goth, pour le rendre à une certaine « normalité ». Laquelle est troublée – comble de l'ironie – par un flic vicieux et givré. Le freak n'est pas celui que l'on croit.
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Réussi comme un trip trop fort, efficace comme un morceau de minimale de derrière les fagots, Wrong Cops agit sur le cerveau du spectateur comme une grenade à fragmentation, un appel au bordel généralisé difficile à ignorer.
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C'est un hilarant petit théâtre de l'absurde que ficelle ce cinéaste branché mais insolent (...), avec le relâchement nécessaire et la finesse ad hoc pour que l'exercice ne sombre pas dans une complaisance stérile ou un ennuyeux formatage.
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Quentin Dupieux est de retour ! Et cette fois-ci, il s’intéresse aux mauvais flics, une bande de ripoux de L.A. allant du dealer au gros pervers, en passant par l’apprenti DJ persuadé de tenir un tube (Éric Judor). Bref, un délire qui a cette fois l’avantage de raconter une vraie histoire, rendant son film plus accessible, et drôle et acide de bout en bout.
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Pour rencontrer cette bande de pieds nickelés, il est recommandé d’oublier son sérieux à l’entrée de la salle. En effet, dans cette comédie signée Quentin Dupieux, les officiers Duke, Sunshine, Rough (campé par Eric Judor) et Shirley sont plus qu’inquiétants et on vous souhaite de n’avoir à faire à eux qu’au cinéma !
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Une farandole de personnages tous plus déjantés les uns que les autres pour une comédie qui met à mal les clichés du genre. Et c'est tant mieux !
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Dupieux se régale avec sa galerie de losers (tous des poulets) odieux ou pathétiques. Dans un style visuel identifiable, tendance parodie de série Z, cet ovni se vautre avec classe dans le non-sens, la transgression et le mauvais goût. Un peu comme si les Farrelly avaient revisité Bad Lieutenant. Culte, on vous dit !
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‘Wrong Cops’ pousse la logique du précédent film de Dupieux, ‘Wrong’, dans ses retranchements. S’il partage les mêmes acteurs principaux et un style similaire de réalisation chiadée, ce nouveau long métrage lorgne davantage vers la caricature et l’excès. Ces outrances permettent au réalisateur d’éviter les redites ou le surplace (principal défaut de ses précédents films) et d’orchestrer un crescendo comique étourdissant de mauvais goût autour de la médiocrité humaine. Bien sûr, certains trouveront sans doute ce spectacle navrant… ce qui le rend encore plus drôle.
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Dans Wrong Cops, faute de cette incarnation, pointe l’intuition désagréable que le caviardage ostentatoire des scènes relève d’une pure volonté de maîtrise, d’un caprice de créateur-bidouilleur qui fait de l’absurde parce que tel est son bon plaisir, fût-ce au détriment même de son entreprise présumée, en tout cas au détriment de toute vision qui pourrait se dégager de ce qui se passe à l’écran.
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Il émane de "Wrong Cops" une sorte de désinvolture, presque une paresse d’écriture bullshit, qui provoque autant la déception que la bonne surprise. Mais, après tout, qui a dit qu’un film devait être bon du début à la fin ?
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On ne peut s’empêcher de trouver émouvant un Eric Judor borgne qui s’acharne à composer un tube technoïde stupide et entêtant, secondé par un demi-cadavre mélomane. Quant aux apparitions d’un Marilyn Manson sans maquillage, pitoyable victime d’un flic pervers, on s’en délecte coupablement.
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Une clique de flics ripoux, plus ou moins freaks, de Los Angeles multiplie les méfaits, de manière absurde et déconcertante. On a l'impression d'être dans une série télé détournée par un dadaïste dingue d'électro. Provocateur, loufoque, original.
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Tout entier traversé de figures d'américanité - dont il fait le creuset d'un récit cohérent, la fois drôle et inquiet - ,"Wrong Cops" ne souffre que de son second degré systématique.
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Abandonnant les récits entremêlés et les réalités parallèles, le cinéaste s'y contente d'enfiler des vignettes à la Buñuel, qui se succèdent avec une fluidité absurde dans des décors de banlieue américaine volontairement anonymes.
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Quentin Dupieux revient au grand écran avec Mark Burnham, qui campe le rôle d'un flic ripou, dans Wrong Cops. Une production "mal foutue" qui reste tout de même drôle à souhait.
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Après les aventures d'un pneu tueur dans "Rubber", Quentin Dupieux raconte le quotidien d'un commissariat à Los Angeles, peuplé de flics pourris, idiots, fans de techno ou obsédés sexuels. Dada in Hollywood.
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C’est une certitude, le résultat est vraiment laborieux pour le public.
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Un exercice fastidieux, une comédie peu intellectuelle.
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Dommage car Dupieux avait des choses à dire à ses débuts (Steak, Non Film). Désormais, il adopte la posture de l'européen qui récite complaisamment toute une sous-culture américaine et doit revenir à ce qu'il sait faire de mieux : se mettre en danger.
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Si Dupieux semble avoir réalisé Wrong Cops pour son seul plaisir personnel, sa private joke ne fait plus rire à force de nombrilisme suprême (il signe scénario, réalisation, montage et musique). Comme quoi, on n'est jamais si mal servi que par soi-même.
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Un film qui tourne malheureusement en rond.
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Après Rubber et Wrong, Quentin Dupieux le frenchie d’Hollywood nous replonge dans un de ses trips visuels avec Wrong Cops en délaissant complètement son scénario pour livrer une histoire plate et sans aucune cohérence … Un bon gros bad beat comme on dit outre-atlantique.
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Des fusillades, des courses-poursuites, des clichés à gogo, des placements de produits à foison… Que vient faire Kevin Costner dans ce nanar musclé ? Il se gâche en jouant les papas-poules largués et les espions flingueurs en goguette à Montmartre.