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Centre de détention administrative de Frambois, en Suisse, où sont cloîtrés sans-papiers et interdits de séjour avant leur retour inéluctable dans leur pays d’origine. Un cauchemar administratif où le cocooning règne en maître : directions et personnels archi sympas, parlent de leurs « pensionnaires » et non de leurs « détenus », lesquels, cajolés comme des malades en hôpital, jouent au babyfoot, reçoivent du rab à la cantine… Ce qui n’empêche ni la violence de la situation de crisper le quotidien, ni les aberrations du système de resurgir en cascade, enfer kafkaïen que ce documentaire saisit avec une acuité et un recul remarquables.
Toutes les critiques de Vol spécial
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pas de voix off : le film fait confiance à l'intelligence du spectateur, qui a le droit de déduire ce qu'il veut des images. (...) Le plus passionnant est d'écouter les conversations et d'observer le hiatus entre les convictions des uns et la lucidité des autres, qui tous attendent la décision administrative : expulsé ou pas ?
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Immersion dans le pénitencier cantonal de Frambois (Suisse), où demandeurs d'asile déboutés et sans-papiers sont emprisonnés avant leur expulsion. L'engagement du cinéaste auprès des détenus ne fait pas un pli et rend caduque la polémique qu'a déclenchée son film.
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L'anathème lancé sur le film et les réserves suscitées par une supposée absence de point de vue ne peuvent que surprendre. En s'inscrivant dans la lignée du cinéma direct américain des années 60, le film ne cherche pas à démontrer mais à montrer, faisant en cela pleinement confiance à son spectateur.
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(...) "Vol spécial" est encore plus douloureux et poignant que "La Forteresse". Frambois n'a d'autre vocation, le film le montre admirablement, que de rendre l'expulsion la plus "confortable" possible.
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Mais le film crée peu ou prou un malaise et amène une série de questions (...) Melgar a choisi de ne filmer qu'un seul centre de détention, considéré comme "modèle", arbre cachant une forêt inconnue.
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(...) Melgar montre, avec beaucoup d'intelligence, une zone de transit inhumaine parce qu'elle ne laisse souvent qu'un choix : celui de partir (...).
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Jusque dans sa progression dramatique – une expulsion musclée qui bascule dans le fait-divers sordide –, " Vol spécial " saisit le malaise occidental face à la question des flux migratoires : un mélange de peur et d'hostilité dans une gangue politiquement correcte.
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Un documentaire en immersion dans un centre d'incarcération suisse pour demandeurs d'asile déboutés (...) Cette succession de portraits de prisonniers est bouleversante. Mais cette approche unilatérale aurait gagné à filmer aussi un arrière-plan sociétal, ce qui manque cruellement ici.