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A coups de très longs plans-séquences savamment décousus, Jia Zhang-Ke offre une fois de plus un instantané de la Chine contemporaine, dans laquelle les traces du passé témoignent d'un présent où le luxe est devenu indispensable. Du moins pour une certaine élite.
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Ici encore, le film est construit en plusieurs parties distinctes et subtilement raccordées entre elles par un "sujet" commun, celui du textile en Chine. Comme le faisait le parc d'attractions chinois dans The World, ce prisme embrasse une réalité inextricablement liée à celle du reste du monde, et confère naturellement au film une dimension politique globale. (...) Autour d'un couple de mineurs très amoureux, d'une femme enceinte excédée par l'inconséquence de son mari, d'un groupe d'hommes qui fument nonchalamment à la sortie de la mine, le cinéaste prend le pouls de cette communauté au bord du gouffre, et dont le coeur bat pourtant, comme par miracle, au rythme d'un monde qui les ignore.
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Ma Ke constitue un des sujets de ce documentaire à la forme libre, qui présente trois types d'activités distinctes dans le secteur du textile. Y reconnaît-on la griffe de Jia Zhang-ke, chef de file du cinéma chinois moderne, auteur du remarquable Still life ? Ça et là, oui, dans sa manière âpre et sensible de signifier les mutations de la Chine contemporaine. (...) Voilà comment, de motifs en motifs, Jia Zhang-ke tisse (lui aussi !) une allégorie composite de son pays, à bonne distance des choses et des gens, antithèse exacte des reportages télé.