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Tourné en 1995 mais resté inédit, Une trop bruyante solitude est adapté d’un court et sublime roman de Bohumil Hrabal. Dans une cave, Hanta pilonne du papier tout au long de la journée. Il parle aux souris, à sa machine, aux murs, mais aussi à Jésus, à Kant ou à Baudelaire. Surtout, il sauve de la destruction des livres qui font de lui un érudit. Parabole politique sur le savoir opposé à la barbarie, sur la beauté opposée à la productivité, le film, platement illustratif, perd hélas sa folie en route. Mais revoir Noiret sur un écran est un cadeau qu’on ne saurait refuser.
Toutes les critiques de Une trop bruyante solitude
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Typique du cinéma des pays d’Europe de l’Est, cette adaptation d’un beau roman de Bohumil Hrabal bénéficie de l’interprétation magistrale de Philippe Noiret. Dommage que l’ensemble manque de spontanéité.
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Longtemps inédit, le film mérite d'être découvert.
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Presseur de papier, Hanta, qui est aussi un veuf inconsolable, refuse ostensiblement de détruire les romans et recueils de poésie qui lui sont confiés.
Réalisée il y a plus de quinze ans, cette adaptation du romancier tchèque Hrabal peine à retrouver les veines pamphlétaire, absurde, fantastique et mélancolique du livre éponyme. Délaissant les deux premières, la cinéaste se concentre sur les dernières, ciselant un poème onirique, bancal mais émouvant, sur la solitude et le spectre de la mort. Incarné avec infiniment de subtilité par un Noiret bouleversant.
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Composé de bric et de broc, privé visiblement de moyens, le film manque de parti-pris dans l'adaptation et de vision dans la mise en scène. Scotché à la parabole littéraire, il laisse ses deux acteurs principaux, Philippe Noiret et Jean-claude Dreyfus, composer en roue libre (...).